Tourisme mal en point (blog à valoir pour le samedi 12 octobre)
Il se produit parfois, sur notre planète dont le bleu s’est rudement sali depuis quelques décennies (les vôtres, mes belins-belines, les miennes aussi hélas, et je n’en suis pas trop fière), une conjonction d’événements si enchevêtrés les uns dans les autres qu’on a l’impression que ladite planète va exploser tant les escalades du pire se sont activées. De tous les côtés ça brûle ça pète ça gronde ça fusille ça s’entre-déchire ça se massacre ça se mutile ça s’empoisonne ça s’étripe. On a beau avoir l’habitude des images de tsunami ou de typhons, on sent que tout se prépare pour une explosion universelle, que cette fois-ci ce sera pour nous, on voudrait sortir dans la rue pour crier avec les foules affolées en ne sachant où aller ni que faire pour échapper à l’horreur - bref l’apocalypse est à notre porte et on sent que c’est une simple question d’heures avant que l’on ne nous envoie rejoindre les étoiles. Il y a peu, le monde entier s’apprêtait à sauter, les têtes pensantes s’agitaient comme de pauvres marionnettes, tout se paralysait dans l’angoisse – et puis, pouf ! le soufflé est retombé, les allées et venues des dirigeants se sont résumées à quelques petits ballets inoffensifs, ouf ! on a eu chand, et qu’est-ce qu’on fait maintenant ? on commence à se faire du souci pour les sites archéologiques pris dans la tempête, ça c’est bon signe : s’il y a encore des morts et des blessés par milliers en Syrie ça ne semble plus guère nous concerner, d’ailleurs il y a des milliers de morts partout , on ne sait vraiment plus où on pourra faire du tourisme pour les prochaines vacances.