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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 10:52

         Sauf si vous regardez une page d’anglais (vous savez bien que les Anglais ne font jamais rien comme tout le monde), vous allez voir partout dans les autres langues des accents qui vont donner du relief à la graphie. Pas tous les mêmes, bien sûr : du nord au sud, une réjouissante diversité, qui certes ne simplifie rien mais qui montre que dans chaque pays on n’en fait qu’à sa tête et selon sa tradition. Des O barrés en travers, ou surmontés d’un O minitature, des ä ou des ü ou des ö en allemand pour empêcher la prononciation normale du u, du o ou du a, le papillonnement des accents italiens, les è, les à, les i avec accent mon dieu que c’est joli tout ça,  et les esprits des initiales grecques (ces apostrophes   ou ces accents graves  exhaussés d’une ligne) ou encore le iota souscrit,  niché entre les deux rotondités de l’oméga, et les accents circonflexes renversés du roumain ou des langues d’Europe centrale, les virgules collées aux  t pour singulariser la prononciation… bref partout des accents, qui font partie intégrante de la langue. Qui la poétisent, qui lui donnent son caractère. Qui la signent. Et puis qui surtout ont leur fonction précise depuis la nuit des temps. Or c’est le moment que choisissent nos cerveaux à nous (ah ! pauvres de nous et des petites Chinoises !) pour tonsurer nos cheveux en trop. Soyons modernes, bougre de bigre ! Que viennent faire le é de  blé, le â de château alors qu’on peut le prononcer comme chaton, le ê de frêne alors qu’on pourrait si bien dire Freine ! Freine ! Voyez, mes belins-belines : un monde nouveau s’ouvre à nous !

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