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Tsunami, hurricane, dévastation, effondremernt, secousse sismique… cherchez-moi encore des mots de ravage, de cataclysme, de catastrophe, pour tenter d’approcher la débâcle qui nous a tous recouverts de ses débris lointains. Je ne sais où j’en suis, dirait délicieusement une marquise de Marivaux – transposons avec désespoir en langue vulgaire de notre XXIème siècle : l’horreur pure et simple (« house of horrors », titre le New York Post), la big tuile – j’en ai encore un ou deux en réserve en argot de Brooklyn mais ça ne se distribue pas comme ça à la poignée. Enfin vous avez compris : je suis probablement comme vous, anéantie. Ne croyez pas que je verse une larme sur le sort sans réplique infligé à Hillary : j’étais lucide, je l’étais depuis des années, c’était seulement un moindre mal au vu des cartes qui nous avaient été distribuées, fallait faire avec. Et maintenant faudra faire avec en pire. Moi j’attends surtout de voir s’édifier ce mur, genre grande muraille de Chine de notre temps, entre les USA et le Mexique afin de préserver la pureté de la « race » américaine en refoulant chez eux les Latinos qui déferlent en ignorant les frontières…et en leur faisant payer la facture, qui plus est ! Est-ce là le premier de ces « grands travaux » qui devraient recommencer le New Deal de Roosevelt ?