INCONSEQUENCE DES CONDUITES
J'apprends par leur interdiction officielle, hier, qu'il existait des soirées dansantes ici et là, dans les bars, les soirées étudiantes ou civiles, depuis le déconfinement. Je m 'en trouve toute hurluberlue! Certes je savais que s'organisaient à foison des sorties pique-nique populeuses, mais en plein air. Que les événements sportifs se soldaient immanquablement par des grands drainages de foules, mais le plein air n'aidait-il pas à la diminution de la contamination? Que sur les plages, sauf celles qui se quadrillaient de balises et de mises en garde vigilantes, on se côtoyait comme si le virus n'avait jamais fait parler de lui et on se trempait gaillardement dans la même eau. Mais je n'arrive pas à croire que les individus de notre temps, informés comme ils sont sur la recrudescence des morts et des contaminés, puissent ne pas voir la gravité menaçante de ces chiffres : ce n'est tout de même pas pour les contrarier qu'on édicte les mesures contraignantes pour les gens! On pouvait comprendre la frénésie désespérée des bals et des fêtes lors des épidémies de peste ou de choléra : tous étaient frappés et il n'y avait pas de remède. Nous n'en sommes pas là, bou diou, le désespoir n'est pas de saison. Et il est inadmissible de voir anticiper par ces inconséquences des scénarios atterrants, comme s'il était vraiment indispensable de les faire advenir.