ON DOIT A HATHAWAY...
On doit à Hathaway un véritable chef-d'oeuvre, Peter Ibbetson (1935) plutôt méconnu parmi tous les grands films d'action et de plein air ou du Wild West qui ont beaucoup de charme (sans avoir l'originalité ou la finesse de cet unicum qui transportait d'admiration André Breton et les surréalistes). C'est en pensant à l'ensemble de cette production vigoureuse, et par égard pour ce grand film, que je ne peux me retenir d'épingler son choix de Gene Tierney, l'héroïne inoubliable de Laura réalisé par Preminger en 1944. Certes elle avait déjà devant elle un avenir prometteur dans le cinéma, mais pas forcément, dans un ridicule drame de luttes tribales, en princesse exotique et lascive avec le dos et le nombril découverts. Le scénario de Sundown (Le Crépusucle) est déjà d'une banalité écoeurante; y inclure ce personnage de femme fatale au coeur de l'Afrique relève du plus débile mauvais goût. On peut pardonner au réalisateur et à la star d'avoir fait si médiocre cette fois-ci, mais franchement le spectacle de leurs deux insuffisances conjuguées n'avait rien de satisfaisant pour le téléspectateur égaré d'hier soir.