Je terminais ainsi l‘un de mes derniers blogs, à propos du client-roi, du public roi puisqu’il paie : « Vous pensez si les imposteurs le caressent dans le sens du poil de la bête ! ».Il ne s’agit point, qu’on se le dise, de grosses caresses louangeuses qui sentiraient la ficelle même pour des odorats peu développés : je n’ai jamais prétendu que les imposteurs seraient tous sans finesse, que non pas ! Leur chef est même d’une rare intelligence, c’est bien ce qui le rend si pernicieux, si offensif, si habile à se rendre maître de tous les territoires où il choisit de s’aventurer (ne s’attaque-t-il pas au cinéma, d’après ce que j’ai entendu dire ? Je vous dis qu’en 2017 il sera Ministre de la Culture – mes doigts malhabiles mais astucieux pour une fois viennent de taper « Culoture », ce qui n’est pas si mal trouvé : je vous le livre en brut de décoffrage). C’est donc d’une entreprise d’envergure qu’il s’agit avec lui, les complices moins doués (oh que oui !) le suivant avec docilité – puisqu’il s’agit de faire tourner cette industrie de bandits cyniquement vouée à détrousser les pauvres d’esprit. (je cite de mémoire, mais comme d’habitude, toujours avec révérence). A remarquer au passage : je me moque comme de l’an quarante des pauvres d’esprit du type à se précipiter dans les librairies le samedi matin pour acheter tous les titres que le divin Pivot avait montés en épingle la veille (le moule national a été façonné dans la piété, il se survit, il n’est pas cassé, les pauvres d’esprit étant aussi increvables qu’incurables). Oh que oui, je m’en moque, et qu’ils se fassent avoir me ravirait plutôt, sauf qu’ils ne s’en rendent pas compte, ce qui gâche ma joie, et qu’en outre ils sont persuadés qu’on leur a refilé le nec plus ultra, au point qu’ils dédaignent tout le reste de la boutique – et ça, alors oui vraiment, ça ne passe pas.
