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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 11:56

         Voici revenue la saison des navets de l’été, et elle va durer jusqu’à ce qui s’appelle la rentrée, terme aussi flou, en fin de compte, que mal axé sur un objectif artistique. Elle a l’avantage de corriger sa vacuité par le retour en grâce et en force de Louis de Funès. J’en exclus naturellement la série des gendarmes, déclinée en bouquet de crétinisme. Mais quand j’évoque certains titres hilarants, j’avoue que je m’y laisse prendre assez facilement Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Petit Baigneur, Pouic-Pouic…  sont tout de même des valeurs sûres – on peut remarquer cependant que l’entourage humain du petit bouffon (du « petit cactus irrité », ai-je trouvé récemment pour le désigner) est spécialement étudié, Bourvil compris bien sûr, pour lui donner tout son relief. A défaut, la douce Claude Gensac, « sa biche », avec ses manières délicates et ses grands yeux aussi patients qu’effarés, assure solidement sa fonction d’épouse d’hurluberlu. L’Hibernatus qu’on vient de nous tirer d’oubli semble ouvrir la voie à d’autres scènes de la vie conjugale chez le petit agité (même si l’actualité récente nous a fait connaître aussi bien) : Jo par exemple, où il est en effervescence incessante, ou Oscar, avec son masseur impuissant et la chorégraphie de ces trois valises dont celle sur laquelle il fonce n’est jamais celle qu’il attend. C’est certainement là qu’on approche le plus parfaitement du comique à l’anglaise dans son plus débridé, sauf que – non négligeable – une logique terrible règle les évolutions de l’homme monté sur pile alors que le nonsense triomphe impunément outre-Manche.

 

 

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