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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 10:43

         Il y a vraiment des choses en face desquelles je demeure incrédule. Non point sceptique : les chiffres sont là, vérifiés, attestés – un million neuf cent mille exemplaires vendus dans le monde, on est bien obligé de s’incliner devant les faits. Cela ne vous empêche pas de rester incrédule au fond de vous, ne pouvant avaler la chose, ne pouvant la faire accepter par votre conscience aussi simplement qu’une date historique telle par exemple la Libération de Paris le 25 août 1944. C’est que vous avez lu le livre, et vous ne comprenez pas. Il est mal fichu (se veut choral mais réussit tout juste à se déséquilibrer), il est très vite banal à pleurer (même si vous êtes bien d’accord qu’une concierge intelligente et cultivée a tous les droits à l’estime et au bonheur), ses personnages sont      figés sous leur étiquette (la surdouée mal dans sa peau, le Japonais parfaitement adapté à la vie parisienne, la femme de ménage portugaise absolument sublime), les couplets moralisateurs censés donner de la hauteur aux vues philosophiques étalées à tout propos n’arrivent pas à décoller pour voleter un peu au-dessus du rase-mottes… bref on ne voit pas bien qui a pu être séduit, et surtout avec cet emballement de masse déclenché comme une frénésie : même le titre, assez frappant certes pour accrocher – il a tous les piquants qu’il faut – n’apparaît pas comme une illustration réussie de la matière du livre ou de son héroïne. Je demeure un peu assommée… Je comprends mieux le Da Vinci Code, qui vous empoignait dans son enquête fumeuse : c’est après avoir couru la poste pour comprendre et savoir qu’on aboutissait à un,pétard mouillé, mais les trois quarts du roman justifiaient une lecture haletante.  Ici… Comprends pas, non comprends pas. Non non non, comprends pas.

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