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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 08:46

         L’abondance, en ces jours de fêtes, des films de Fritz Lang permet de compléter – ou de découvrir, pour les générations plus jeunes – l’apport du réalisateur au cinéma. J’ai donc pu découvrir cette « Chasse à l’Homme » au thème à la fois simpliste et vieilli, où l’héroïsme des deux personnages principaux – l’homme traqué puis la fille qui lui a donné asile -  est traité de manière très datée (mais le film a…75  ans, si je compte bien, et comme les vieilles personnes il a besoin d’indulgence). Il n’en reste pas moins que la technique des prises de vues, l’art du contraste entre ombre et lumière, noir et blanc – travaillé de manière supérieure, tel une vision du cinéma parfaitement adoptée et digérée par un maître – est absolument remarquable : je me suis consacrée à cette étude pour me désennuyer de l’histoire trop invraisemblable. En effet, quand un héros se joue de toutes les difficultés, s’échappe toujours, réapparaît quand il le faut, a un baume secret pour guérir de ses tortures et de ses plaies en quelques heures, il vaut mieux le nommer Superman, ou Spiderman, ou James Bond – là au moins on sait à quoi s’attendre. Mais que ce héros soit un gentleman du West End capable de défier par sa force, son intelligence, sa ruse, les plus fins limiers de l’entourage du Führer, et qu’on nous demande, en quelque sorte, de croire en son identité londonienne, c’est là que le bât blesse. Autant célébrer le monologue des Conscrits de la Bresse , dont j’extrais cette perle : « Au tombe roide mort, au se r’lève : point de maux ! »

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STEP 4:Immediately relight your candle.
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