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10 juillet 2020 5 10 /07 /juillet /2020 19:41

          Laure c’est moi, oui. Vous l’avez compris. Je vous ai parlé de Laure, c’est-à-dire de moi, en long et en large. Juste pour que tout soit bien en ordre après moi. Je vous ai parlé de ce que j’ai écrit, de ce que j’ai publié, de ce que je vous laisse. J’ai voulu aussi vous parler, juste au passage et par fragments, de ce que je laisse de  mon œuvre académique (c’est dans la biographie que Jerry L.Curtis a publiée sur moi que vous trouveriez si besoin la bibliographie la plus détaillée de mes articles ou éditions publiés au cours de la période universitaire). Si je lui ai fait place, à cette production académique, dans mon bilan dernier,   c’est parce qu’il n’y avait pas de raison qu’elle fût dédaignée, même si – et cela ne dépendait pas de moi – on ne lui avait pas accordé en son temps toute l’estime qu’elle méritait.

 

          Je vous ai parlé de mon écriture, celle qui m’a fait remarquer par des universitaires américains avides de découvrir de nouveaux talents (et ceci se passait en des temps très anciens : 1981 et la suite). Car il y a eu des universitaires de l’autre côté de la Mare aux Harengs – le Dr Patrick BRADY *, le Dr Jerry L. CURTIS **– ou tout aussi bien dans la petite Roumanie engoncée dans ses problèmes de toute sorte – le Professeur Silvia PANDELESCU *** de l’Université de Bucarest – pour juger ma plume séduisante et se charger de répandre la bonne parole, en même temps qu’on me reconnaissait à Paris chez les éditeurs.

 

          Je vous ai dit aussi quelles frustrations j’ai ressenties dans mes deux carrières françaises. Celle de la première casquette, l’universitaire – et encore, je n’ai pas tout dit, je n’ai pas pu tout dire… Pour la deuxième, celle de l’écrivain, je me suis souvent étonnée (moi pour qui le phénomène ne se produisait pas) de la manière dont, brutalement, un nom ignoré de tous devenait le familier de toutes les lèvres en quelques semaines, l’importance des tirages croissant en proportion, bien que la qualité de l’écrivain mâle ou femelle n’eût aucun titre à pareille popularité. Les lecteurs – déjà si peu nombreux dans ce pays des Lumières – sont-ils devenus amateurs de romans de gare ? On pourrait le croire, lorsqu’on voit des auteurs si médiocres consacrés, ancrés dans une renommée qui tient le coup pendant des décennies.

 

          Faudrait-il donc appartenir à des réseaux souterrains mais efficaces ? Certes. Mais où les trouver ? Où se faire adopter par un distributeur de coups de pieds au cul qui sache vous propulser sur les orbites où on vous voit, où votre voix résonne ? Et ne me dites surtout pas que la valeur de ces livres s’est imposée d’elle-même, irrésistiblement, à tous les lecteurs à la fois ; ne me le dites pas, ou je vais me mettre à mordre.

 

          Je ne crains pas de commencer chacun de mes paragraphes par ce culotté JE, dont on a souvent dit qu’il contrevenait aux règles de la bienséance mondaine écrite. Du moment que je vous ai mis au courant de mon entreprise… J’ai parlé de moi, oui, et je sais que vous m’avez entendue, et j’admets fort bien que vous ayez pu vous détourner, posant le livre afin de ne plus m’entendre. Et cela me causerait de l’ennui, certes, mais je penserais aussi que vous avez manqué tout ce que, en parlant de moi, j’ai dit de la mémoire, des passions, des émotions, de la manière fabuleuse dont tout cela émerge hors de vous, parfois au terme d’un lent cheminement dont on ne pourrait définir le cours, parfois tout soudain au contraire, brutalement rappelé par une rencontre de mots, de tonalités, d’atmosphères, de gestuelles. Et ce serait dommage que vous ayez manqué l’art secret que j’ai tenté de dégager, celui dont les rythmes sont enfouis au plus profond et qui fait s’enlacer la sensation et la pensée, le mot et la pulsation, l’image et le souvenir, jusqu’à la création du texte.

 

          Je vous le répète, Laure c’est moi. Je vous ai parlé de Laure et de ce qui constitue sa vie d’écrivain en long et en large. Laure, ses pompes et ses œuvres. Laure en plein travail, en train d’écrire son dernier livre… Laure à l’œuvre.

 

 

 

…Et, pour tenir lieu des remerciements si fort à la mode,

 

 

 

Petite Bible complémentaire indispensable

 

 

 

          *  Le Dr Patrick BRADY, d’abord titulaire de la Chaire Favrot à Rice University, Houston, Tx, puis titulaire d’une Chaire d’Excellence à l’Université d’Etat de Knoxville, Tn, a créé une revue annuelle internationale, les Studies on Lucette Desvignes and 20th Century French Literature, dont le Dr Jerry Lynn CURTIS a poursuivi la publication régulière pendant vingt numéros (1990-2010), à partir de 2.000 sous le titre Studies on Lucette Desvignes and French Contemporary Literature.

          En outre, le Dr BRADY a préfacé le volume de nouvelles Famille, familles… paru en 1988 aux éditions de l’Aléi et publié de nombreux articles  et                                      

éditoriaux dans la Revue. Il a également dirigé cinq thèses de Doctorat sur la première trilogie.

 

 

          **  Le Dr Jerry   Lynn CURTIS m’a consacré le tiers de sa thèse (The Imprisoned Hero in Camus, Beckett, and Desvignes)  et outre sa responsabilité d’éditeur de S.L.D. il a mené à bien la traduction de mes ouvrages sur un  rythme de forçat.  Il a réalisé la publication de mes  nouvelles (5 gros volumes, 2008-2013, The Edwin Mellen Press), de mes poèmes (un volume, édition bilingue) et de mon théâtre (2 volumes, dont une édition bilingue) tout en créant le Center for Studies on Lucette Desvignes à l’université d’Etat de l’Ohio, Newark, et en oeuvrant pour la représentation, à Columbus et à Newark, de deux de mes pièces en traduction, Strange Encounters (1996) et Eurydice, Eurydice… (1998).

          Le Dr CURTIS a également publié, outre les traductions mentionnées, Telling it like it was (OSU Academic Press), Short Fiction by Lucette Desvignes

(Ivy Halls Academic Press), Essays on the works of 20th Century French Author Lucette Desvignes (The Edwin Mellen Press) et Lucette Desvignes, the Artist in the Arena (Florida Academic Press), ainsi que, en français, Lucette Desvignes sur le Chemin de la Vendange (Editions de l’Armançon,  biographie).

 

          Dans leur sillage, le Professeur Mary Ann O’NEILL, de l’Université de Walla Walla, Etat de Washington, a donné à la Revue plusieurs articles et diverses contributions à des colloques. Elle a ouvert les pages du prestigieux Dictionary of Biography of French 20th Century Dramatists pour une longue entrée du Dr Jerry CURTIS concernant mon théâtre.

          L’université de CINCINNATI, quant à elle, m’a décerné en 2009 un prix de 1.000 dollars pour reconnaître «  l’importance de ma contribution à la littérature internationale ».

          Quant au Dr Brian T. RAINEY, qui fut longtemps Président de l’Association internationale des Traducteurs et a préfacé Telling it like it was, il a toujours fait travailler ses étudiants sur les difficultés à me traduire en anglais. Il a choisi de mes  textes pour travailler lors des colloques internationaux de traducteurs et a dirigé une thèse (Université de REGINA, Saskatchewan) sur l’art de la traduction à partir de mes nouvelles.

 

 

 

          *** Le Professeur PANDELESCU a dès la publication des Nœuds d’Argile et de Clair de Nuit fait travailler ses étudiants sur ces deux titres. Sa passion de la stylistique et de la narratologie appliquée à mon écriture dans ses divers aspects a depuis fourni brillamment une aide constante à la diffusion de mon œuvre. Ses articles toujours remarquables ont accompagné chaque numéro de la Revue américaine, et la somme de sa recherche a paru aux éditions universitaires de BUCAREST en 2.007 sous le titre L’œuvre de Lucette Desvignes ; Univers thématique et configurations textuelles. Elle a également fourni un long article dans le prestigieux Dictionar de Scriitori francesi publié en 2001. En même temps elle recrutait de nouveaux disciples dans l’Université roumaine : ainsi le Dr Diana RINCIOG de l’université de PLOESTI a traduit des nouvelles et des poèmes de moi dans le grand journal littéraire Axioma et a réalisé un manuel des écrivains français contemporains dans lequel elle a publié le texte intégral du Cri du Ventre (pièce commandée pour le bicentenaire de la Révolution de 1789 et créée en octobre 1989 pour l’anniversaires des Journées de Versailles – 5 et 6 octobre – où le peuple de Paris s’est rendu à la Cour pour en ramener « le boulanger, la boulangère et le petit mitron ») . Elle a également fait traduire mes Contes de Noël par Dana Ligia Illin, petit recueil illustré qui a connu deux éditions.

 

 

          On s’étonnerait donc à tort de la gratitude fervente que je voue aux universitaires de pays autres que le mien…

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commentaires

M
Je suis tellement excité que mon ex mari soit de retour dans ma vie après que nous ayons eu une dispute sérieuse qui l'a conduit à me quitter, ma vie était un gâchis sans lui parce qu'il était ma source de bonheur j'ai essayé de l'appeler mais il n'a pas répondu appeler mais tout a pris fin après avoir contacté ce lanceur de sorts authentique et puissant appelé DR Padman qui a jeté un sort d'amour sur mon ex mari pour lui faire réaliser combien il m'aime et que nous sommes censés être ensemble pour toujours, depuis lors, nous n'ont plus jamais eu de querelle et notre amour l'un pour l'autre continue de grandir chaque jour. contactez-le maintenant pour un sort d'amour urgent à padmanlovespell@yahoo.com ou padmanlovespell@yahoo.com ou ajoutez-le sur WhatsApp +19492293867 site Web https://padmanspell.com
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P
et moi qui ne vous connais que par le blog,vous avouerez : quelle inculture... (enfin, pour me consoler - et vous aussi - il en est de même pour vous) (je ne suis - bien loin de là cependant - pas aussi connu que vous) (je ne suis qu'un lecteur, et encore dans mes bons jours...)(mais merci de votre Laure en tous les cas)
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