Voilà déjà deux essais pour rien. Les autres jours, cela marchait comme sur des roulettes. Eh bien aujourd'hui, rien à faire. Au moment où j'envisage ou presque de saluer votre chat, qqch. se produit qui fait s'évanouir (et même pas en fumée) l'article en train. Presque à chaque fois c'est un inédit qui se produit : en cette dernière occurrence, c'était un panneau encore jamais vu qui me mettait en garde contre une publicité intempestive qui bloquait tout : on me laissait gentiment le choix entre la certitude de pertes non rattrapables ou l'extinction totale. Peste ou choléra, en somme. J'ai préféré appuyer sur un bouton les yeux fermés. Pas si mal : me voilà réintégrée sur mon blog, mais toute seule, c'est-à-dire en compagnie d'une page vierge. Je me demande si je vais pouvoir acheminer jusqu'à vous les remarques sur le personnage que je vous avais promises. Si la lassitude me prend devant une troisième disparition-mystère...
Je parlais des conditions climatiques sur la réalité du personnage : le terme est pompeux, je veux seulement dire qu'il faut que le lecteur sente les réactions et les émotions du personnage dans un contexte où la saison joue son rôle dans son évolution affective. Il ne s'agit pas de se lancer dans une "belle description" des prairies de mai, ou des bois en automne, ou d'une tempête de neige : tout cela n'atteint pas le lecteur sérieux, le lecteur un peu difficile, si cela reste juxtaposé. Il est indispensable que le personnage soit emmêlé dans l'atmosphère de la saison (qu'il s'y plaise ou qu'il s'y déplaise), qu'il y ait un contact sensoriel entre l'humain et son cadre et que l'émotion née de ce contact soit ressentie à l'autre pôle, ceui du lecteur, capable de se mettre à sa place. Je pense à ce jugement, lu il y a bien longtemps, sur le caractère souhaitable du visage du comédien :" Il doit avoir les traits mous, sans fermeté, pour que le spectateur puisse avoir envie de le remodeler à coups de poing". Je n'aime pas spécialement l'allusion à la boxe, qui ne s'accorde guère avec mon tempérament , mais je comprends cette ouverture à une malléabilité dans laquelle le récepteur (spectateur ou lecteur) est appelé à jouer son rôle de sensibilité et d'affectivité.
Je n'ose plus toucher à l'aspect coupé en deux de cet article, j'ai peur de le voir disparaître pour la troisième fois. J'espère mieux dominer les choses demain. Bonjour à vos chats chattes
et chatons et à demain.
Lucette Desvignes
