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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 11:46

 

 

 

            Cueillie comme une fleur délicate et rare ce matin, parmi d’autres, la réflexion navrée (navrante…) d’un citoyen américain ulcéré de la tournure des choses : « Un pauvre petit noir né aux Philippines qui passe devant les blancs et les riches de la nation ! » C’est en effet une drôle d’idée que de lui confier l’état sans doute le plus puissant du monde jusqu’ici – moi, c’est la  prétention iconoclaste que je retiens de  cette indignation raciste : comment peut-on ne pas respecter les codes de la tradition blanche dominatrice, comment peut-on oser dire, un jour ou l’autre, « Yes, we can » ? Ce débordement des limites officiellement fixées une fois pour toutes me paraît s’étendre à divers champs d’examen. Ainsi Miss Marple dont je viens de parler (et dont un de mes fidèles est capable de parler ce matin avec si grande tendresse): comment peut-elle déborder du cadre des investigations policières limitées à la découverte contemporaine ? qu’a-t-elle à s’intéresser aux cas étranges du passé ? Allons plus loin : que viennent faire « chez nous », sur le terrain de nos romans policiers ou de nos séries policières, ces étrangers du nord dont on se met à parler abondamment depuis quelque temps et qui surgissent avec entêtement ? Ces Suédois, ces Norvégiens, ces Islandais même (pensez un peu ! ils sont une poignée sur leur île glaciale et ils se mêlent de conquérir le marché du polar ! On aura tout vu !). On s’accommodait des productions britanniques ou yankees par la force des choses et de l’habitude, il va falloir se faire à ces nouvelles formules : or, si l’on veut savoir si elles en méritent la peine, il va falloir s’y mettre et les accepter. Pas d’autre chose à faire…

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