(Je vous l’avais peut-être déjà fait lire l’an dernier, mes belins-belines… Mais soit vous l’aviez oubliée, soit vous êtes ravis que je vous rafraîchisse la mémoire sur de bons sujets…).
Lettre civique et amicale à Monsieur Fabius, le 21 juin 2015.
Monsieur le Ministre,
Vous qui vous occupez de nos affaires étrangères, donc de nos amitiés avec monsieur Nethanyaou (celui que notre timonier appelle « mon ami Benyamin ») vous a-t-on bien mis au courant de ce qui s’est passé cette nuit ? Figurez-vous qu’une flottille de trois ou quatre bateaux (le plus grand se nommant Marianne, cet aplomb ! comme s’il était chargé de représenter la République, je vous demande un peu) se portait vers Gaza dans l’intention de corriger à elle toute seule ce que les nations du monde ont depuis 70 ans ou presque décidé de ne pas faire – à savoir, redonner à cette ville moribonde la nourriture, les médicaments, les matériaux de reconstruction dont elle est privée de manière draconienne (et de l’eau, aussi, vous savez peut-être qu’elle n’a plus d’eau).
Ce culot inimaginable de se substituer à ce qui était l’apanage de l’Europe depuis tant d’années ! Ce toupet de vouloir donner des leçons au reste du monde ! Mais heureusement les pirates qui étaient sur le qui-vive ont réagi !En pleine nuit, oui, ils ont arraisonné ces bateaux comme au temps des forbans et des flibustiers, ils ont tout confisqué, ils ont mis aux fers à fond de cale l’équipage, les porte-drapeaux, les accompagnateurs, bref tous ces bénévoles qui voulaient se faire remarquer, et ma foi ce qu’ils vont en faire on ne sait pas encore mais n’importe qui peut deviner.
Vous voyez donc qu’on a des amis qui veillent à notre place. Ces pirates, on n’y pensait pas, mais ils étaient tout prêts à intervenir pour nous défendre. Ne vous faites donc pas de souci, Monsieur le Ministre : vous avez l’air un peu tracassé depuis quelque temps, est-ce que par hasard vous auriez découvert un problème avec la Palestine ? Faites confiance à notre ami Benyamin, c’est un brave homme et c’est un homme d’honneur, et lui, au moins, il agit – de nuit comme de jour ! A preuve. Reposez-vous sur lui, il a toutes les solutions qu’il faut.
J’espère que ces conseils vous soutiendront dans vos résolutions de ne rien faire, et je vous assure bien, Monsieur le Ministre, du souci que je prends à encourager votre inertie. N’en faites pas trop : c’est toujours mauvais pour la santé, prenez grand soin de vous.
Lucette DESVIGNES , « desidéesetdesmots » over-blog.com, 9 rue Paul Lippe 21000 DIJON.
Lucette Desvignes
9 Rue Paul Lippe
21000 DIJON
Le 20 juin 2015.
Monsieur le Ministre,
Vous qui vous occupez de nos affaires étrangères, donc de nos amitiés avec monsieur Nethanyiaou (celui que notre timonier appelle « mon ami Benyamin »), êtes-vous au courant de ce qui s’est passé cette nuit ? Figurez-vous qu’une flottille de trois ou quatre bateaux (le plus grand se nommant « Marianne », cet aplomb ! comme s’il était chargé de représenter la République, je vous demande un peu) se portait vers Gaza dans l’intention de corriger à elle toute seule ce que les nations du monde ont depuis 70 ans ou presque décidé de ne pas faire – à savoir, redonner à cette ville moribonde la nourriture, les médicaments, les matériaux de reconstruction dont elle est privée de manière draconienne (et de l’eau, aussi, vous savez bien qu’elle n’a plus d’eau).
Ce culot impensable de se substituer à ce qui était l’apanage de l’Europe depuis tant d’années ! Ce toupet de vouloir donner des leçons au reste du monde ! Mais heureusement, je vous l’annonce Monsieur le Ministre si vous n,’êtes pas encore au courant : les pirates qui étaient sur le qui-vive ont agi ! en pleine nuit, oui, ils ont arraisonné ces bateaux, comme au temps des forbans et flibustiers, ils ont tout confisqué, ils ont mis aux fers à fond de cale l’équipage, les porte-drapeaux, les accompagnateurs, bref tous ces bénévoles qui voulaient se faire remarquer, et ma foi ce qu’ils vont en faire on ne sait pas encore mais on peut deviner.
Vous voyez donc qu’on a des amis qui veillent à notre place. Ces pirates, on n’y pensait pas, mais ils étaient bien prêts à intervenir pour nous défendre. Ne vous faites donc pas de souci, Monsieur le Ministre : vous avez l’air un peu tracassé depuis quelque temps, est-ce que vous auriez découvert un problème avec la Palestine ?. Faites confiance à notre ami Benyamin, c’est un brave homme et un homme d’honneur, et lui, au moins, il agit – de nuit comme de jour ! A preuve. Reposez-vous sur lui, il a toutes les solutions qu’il faut.
J’espère que ces conseils vous soutiendront dans vos résolutions de ne rien faire. et je vous assure bien, Monsieur le Ministre, du souci que je prends à encourager votre inertie. N’en faites pas trop : c’est toujours mauvais pour la santé, prenez soin de vous.