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16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 10:11

         On a beau savoir qu’avec Nethanyaou on touche le fond du fond de l’ignominie du comportement humain, on est toujours surpris par les fioritures qu’il ajoute à ses principes. Par exemple, on sait qu’il détourne l’eau des Palestiniens (puisque l’arrangement complice des autres états a mis sous contrôle israélien le destin logistique des territoires que dès la proclamation de l’Etat d’Israël on s’est empressé de retirer à la Palestine pour en faire don à l’ennemi) afin non seulement d’établir l’apartheid dans la distribution de l’eau selon des proportions effarantes,  mais de ruiner les plantations des uns en développant jusqu’à l’exubérance celles des autres. On sait aussi que sous prétexte de construction de logements pour des centaines de familles en attente le terrain à bâtir se trouve sans problème : on démolit les maisons, on chasse les villageois, on rase tout et on reconstruit (ça se fait couramment et le monde entier sauf moi admire que tout soit exécuté si vite et si bien)..Mais Tsahal au doux nom (tout au moins une portion spécialement entraînée et agissant secrètement : on vient tout juste de le découvrir) s’est associée au-delà du plateau du Golan avec les terroristes syriens pour compliquer encore un peu la situation en Syrie : elle brandira sa participation avec autorité quand on règlera les comptes, l’ignoble Bachir qui ne saura plus où il en est devra lâcher du terrain de la plaine syrienne au-delà du Golan puisque Israël se vantera d’avoir combattu les rebelles (lesquels ? pas en tout cas les terroristes auxquels il s’associe sans vergogne, avant de nier en public).

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 08:23

         Il a quand même pendant des mois et des années mis des bâtons dans les roues de tous les projets de l’Europe – déjà, la malheureuse, que pour accoucher d’un projet il fallait d’abord de la pensée et ensuite de l’union : deux gros obstacles à franchir, ça. Il discutaillait, faisait la moue, menaçait, boudait, tentait d’expliquer, lui qui avait un pied dedans mais un pied au dehors aussi, symboliquement enjambant la Manche pour mieux s’en tirer en cas de catastrophe, tremblement de terre ou inondations. Et ça ne le gênait pas d’avoir farouchement un avis pendant quelque temps, puis d’en changer de manière spectaculaire en tentant de remuer ses foules dans le sens contraire à celui où il les poussait naguère. Bref, il a installé le merdier, comme dirait Louis Leprince-Ringuet, non seulement chez ses troupes mais sur tout le territoire Schengen. Après avoir causé cette pagaille, il juge que ça serait ingérable pour lui (comme pour quiconque, d’ailleurs) ; alors il se retire en famille, il pose pour la dernière photo devant sa porte avec son gros numéro en relief – le 10 -, il part gaiement puisqu’il chantonne avant la fermeture du micro, il laisse son chat sur place. Voilà ce qui se passe ailleurs. Chez nous, avant un défilé qui va être d’un tristounet terrible, sans fans pour agiter des petits drapeaux (et y aura-t -il une surprise culturelle, comme cet embellissement musical d’il y a trois ou quatre ans, seul apport intellectuel de tout un quinquennat, à savoir, faire chanter « Méditerranée » aux biffins qui défilent sur les Champs Elysées ? »), il y a aussi prise de photo . Les Bleus qu’on félicite chez le Président pour avoir, eux aussi, perdu l’Euro comme l’ex du 10 Downing Street, sont tous là, bien sapés, à l’aise sans cravate,  élégants comme tout avec leur col de chemise ouvert. Ils regardent tous vers l’avenir, respirant la confiance    en leur destin, et lui, notre symbole, engoncé dans son costume cravate  avec le chic d’un Chirac, il attend le petit oiseau qui va sortir avec trop de crispation, il a peur de louper le coche, il fixe l’appareil sans voir que tous les autres regardent d’un autre côté.

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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 09:06

         Je médite souvent sur la justice, la justice immanente, la justice capricieuse, la justice faux-jeton, la justice des tribunaux. Pourquoi pas cette dernière ? On n’a pas le droit de revenir sur un jugement prononcé, mais tout de même on a le droit de se prononcer à son tour, individuellement ou publiquement, sur ce que les tribunaux imposent au monde sous l’étiquette justice. Je ne puis oublier cette condamnation du tribunal de Chalon (j’étais toute jeune alors) infligée à une pauvre femme sans le sou qui avait volé aux Galeries une bouteille d’apéritif parce que c’était l’anniversaire de son vieux et qu’elle ne possédait pas une pistole à elle et qu’elle aimait son vieux. Vous me direz que tout dépend du tribunal et de sa sévérité morale : peut-être que des filous de la finance qui s’en sont tirés haut la main des années de suite n’auraient pas trouvé grâce auprès de ce tribunal chalonnais, qu’en sait-on ? Moi je regarde aussi avec régularité les jugements dont on écrase bruyamment et avec une espèce de férocité les membres du BDS qui ont boycotté les produits palestiniens présentés comme israéliens par les revendeurs ayant fait main basse sur les produits cultivés de misère par les occupés (vous vous rappelez, la France entre 1940 et 45 ? moi oui…). C’est par attachement nostalgique aux incitations agressives de la divine Alliot-Marie (qui sans la moindre connaissance de vocabulaire mélangeait précaution de commerce équitable, en stricte conformité avec les réglementations européennes, avec antisémitisme  - la formule est si facile à manier de nos jours, elle a fait école auprès de nos ministres qui brandissent leur ignorance des notions comme un acte de foi et criminalisent la position rebelle, celle qui ennuie tant notre cousin presque frère Benyamin). Bref, mes belins-belines, si on attend que la justice soit rendue « en toute équité », on a intérêt à s’asseoir sous l’abri bus en attendant qu’elle passe…

 

 

 

 

 

 

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12 juillet 2016 2 12 /07 /juillet /2016 09:00

         J’ai du mal à comprendre pourquoi après avoir tant aimé le sport dans ma jeunesse (j’ai toujours été première en gymnastique et le jeudi mon frère et moi allions nous entraîner au lancer de poids et à la course au stade  Garibaldi – il fallait le faire, non ?) j’y suis devenue si allergique. Il faut dire qu’au cours d’une vie j’ai vu se dégrader les compétitions-phares, le cyclisme et ses dopages éhontés, j’ai vu les exactions des hooligans sous prétexte de foot, j’ai vu avec consternation jusqu’à quelles extrémités de violence et d’inconscience pouvaient se porter les foules. J’ai même vu, en plein match de haut niveau, les deux chefs s’affronter avec, du moins chez l’un, des propos racistes à l’égard de l’autre. Et puis j’ai découvert tous les champions cyclistes qui s’étaient drogués en catimini (parfois à l’insu de leur plein gré mais ça ne diminuait pas l’infraction) et enfin, couronnant la saga de l’assemblée  qui gouverne l’organisation des sports de par le monde, la tricherie innommable d’un Platini auquel on aurait donné le bon dieu sans confession plutôt dix fois qu’une. Et puis sans doute, plus que tout, quand je vois la force et la détermination avec lesquelles les foules peuvent s’enthousiasmer, je m’attriste : que ne les amène-t-on à ce niveau de cohésion et d’efficience en les drainant vers d’autres motivations d’un intérêt moral et humain plus évident ? Si tout l’argent gaspillé à tous niveaux allait à la construction de logements d’urgence, par exemple ? Mais non – il n’y aurait pas occasion de ce carnaval  gigantesque auquel on peut donner les couleurs du patriotisme… Définitivement allergique je suis : hier ma coiffeuse s’indignait que je ne sache pas « qu’on avait battu l’Allemagne »… Je ne savais pas en effet que la guerre avait été déclarée, mais je suis souvent en retard pour les nouvelles.

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11 juillet 2016 1 11 /07 /juillet /2016 09:14

         Mais ce serait une grossière erreur (mille pardons ! je vois que je continue sur ma lancée de samedi, tâchez de suivre mes belines-belines si ce n’est pas une gymnastique trop rigoureuse que je vous demande de faire là) de croire que je ne réserve qu’à l’ami Fabius mes tendresses et mes louanges. Inutile de préciser qu’il aurait peut-être été un peu moins lâche, un peu moins retors, un peu moins faux-jeton s’il n’avait pas dû trouver notre cousin presque frère Benyamin en face de lui . Déjà d’autres  avaient plié le genou et fait profil bas, même Kouschner le baroudeur fanfaron, qui faisait pourtant de l’impression dans les interviews avec son air bravache. Oui, le cousin presque frère représente une catégorie d’individus (Bokassa, Mobutu, Pinochet, l’adorable maître de la Corée du Nord, et j’en passe) qui fait régner la terreur impunie par une brutalité allant jusqu’à la déshumanisation absolue. C’est qu’il n’a ni cœur ni sens de l’honneur, ce qui lui permet d’écraser des femmes et des enfants sous les ruines de leur maison ou de leur école, de mentir effrontément au nez et à la barbe du monde, d’imaginer les pires tortures pour les populations qui se trouvent à sa portée (en les privant de leurs réserves d’eau, en confisquant l’argent reçu pour elles, en démolissant leurs villages, en construisant depuis des années sur leur terrain si bien qu’il ne leur reste plus qu’à prendre la route de l’exil,  bref en instituant l’apartheid dès que les termes de musulmans, d’arabes, de palestiniens se trouvent mis en face de tout ce qui est juif, hébreu, israélien). D’où   l’incitation officielle à voler, à falsifier ou à détruire ce qui appartient aux occupants d’origine, la haine au cœur, le front serein et souriant tourné vers le reste de la planète avec un grand pied de nez arrogant – pourquoi se priver des pires exactions,  du moment que la planète assiste au spectacle sans bouger ni pied ni patte, attendant toujours pour faire semblant de s’indigner que les acteurs grimpent à chaque fois d’un cran dans l’horreur et le crime ?

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 10:34

         Ma foi, mes chers belins-belines, tout était prévu pour continuer sur le chapitre entamé. A partir de l’évocation d’un fait-divers entre propalestiniens sur leur frégate et pirates israéliens avec leurs méthodes de truands, j’avais jugé bon de mettre notre ex-ministre des affaires étrangères au courant de la situation, puisqu’il avait l’air de ne même pas savoir qu’il existait un conflit d’occupation criminelle de la Palestine par son Goliath d’ennemi hébreu. Un an après les faits (il s’agissait d’ailleurs, si je compte bien, de la cinquième tentative de forçage du blocus de Gaza la martyre) je pouvais préciser la position du monsieur : après un fonctionnement absolument aveugle, sourd et passif pendant des années, quinze jours à peine après avoir chuchoté du bout des lèvres (pour que personne n’entende) qu’il fallait reconnaître l’état palestinien, le monsieur s’en allait comblé d’honneurs pour s’installer à vie dans la plus désirable des « gâches », comme on dit chez moi.  Jamais personne n’en avait aussi peu fait (autre que parader dans des poses et avec des discours avantageux) pour en  recevoir autant. Gageons que pas une seule fois ne viendra l’effleurer l’idée qu’il est sans doute par son inconsistance, sa veulerie et sa self-satisfaction, le responsable de centaines de milliers de morts, de blessés à vie, d’exilés hors de leurs logis dont il a vu la destruction par l’armée (cette Tsahal au si doux nom) ou les bull-dosers de Nethanyaou comme d’intéressants éléments de spectacle. Oui, j’avais tout préparé hier pour offrir l’individu à l’opprobre des foules un peu raisonnables (croyez-moi : il y en a, et même de plus en plus) …et puis voilà que mon texte s’est perdu dans les profondeurs invisibles de mon ordi auquel j’ai voulu donner un coup de plumeau (en vérité, je vous le dis, le mieux est l’ennemi du bien). Donc je vous ai improvisé ces considérations au pied levé et sans avoir le temps de peaufiner ni même de relire. Ce qui me rassérène, c’est que ma tendresse pour le monsieur n’a rien perdu de son mordant, je peux donc vous permettre d’en profiter, et même d’y participer si le cœur vous en dit.

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 15:24

         Je n’ai rien fait de plus que vous transmettre la lettre, afin que vous ayez bien le temps de vous faire une idée des événements sans mon commentaire. Vous avez pu voir comme ma missive était polie, attentionnée, digne du meilleur civisme, puisque je mettais un de nos chefs au courant de ce qui se passait en Palestine et qu’il n’avait pas l’air de savoir. Pourtant, après ce COP21 autour duquel il avait fait tant de mousse, concluant la réunion comme si à eux tous ils venaient de signer la paix dans tous les conflits du monde à la fois, il avait fait une petite allusion à la Palestine (oh ! certes pas pour faire comprendre à notre cousin presque frère qu’il y avait deux ou trois petites choses internationales sur lesquelles on pouvait lui poser des questions : quand on a la chance d’avoir un Netanyaou dans ses intimes il ne s’agit pas de la fragiliser ou de la disposer à rebrousse-poil), il avait tout doucement écrit qu’il fallait la paix entre deux états indépendants et que la France allait demander la reconnaissance de la Palestine. Enfin un Français du gratin qui ouvrait ses mirettes ! Le bas peuple en était tout ému. A tort cependant, et dans l’ignorance crasse des mœurs du gratin : car ce brave diplomate qui se prononçait si suavement quittait des fonctions où il avait été aveugle et sourd pendant des années, qu’il n’avait jamais cherché à approfondir ou assainir alors que, comme dans Hell’s a poppin (mais en infiniment moins drôle je vous assure, puisque la tragédie palestinienne est permanente) l’enfer éclatait sous chacun de ses pas. Mais que lui coûtait donc de partir sur cette promesse, puisqu’il savait que son remplaçant tout englué dans son aéroport ne sortirait jamais de sa coquille et que lui-même allait pouvoir, à réception d’une prébende de tout repos qu’il n’aurait pas à quitter même avec un parapluie doré, se faire de la bonne graisse en récompense de tous les services rendus ?...

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 08:23

 

(Je vous l’avais peut-être déjà fait lire l’an dernier, mes belins-belines… Mais soit vous l’aviez oubliée, soit vous êtes ravis que je vous rafraîchisse la mémoire sur de bons sujets…).

 

Lettre civique et  amicale à Monsieur Fabius, le 21 juin 2015.

 

Monsieur le Ministre,

 

         Vous qui vous occupez de nos affaires étrangères, donc de nos amitiés avec monsieur Nethanyaou (celui que notre timonier appelle « mon ami Benyamin ») vous a-t-on bien mis au courant de ce qui s’est passé cette nuit ? Figurez-vous qu’une flottille de trois ou quatre bateaux (le plus grand se nommant Marianne, cet aplomb ! comme s’il était chargé de représenter la République, je vous demande un peu) se portait vers Gaza dans l’intention de corriger à elle toute seule ce que les nations du monde ont depuis 70 ans ou presque décidé de ne pas faire – à savoir, redonner à cette ville moribonde la nourriture, les médicaments, les matériaux de reconstruction dont elle est privée de manière draconienne (et de l’eau, aussi, vous savez peut-être qu’elle n’a plus d’eau).

         Ce culot inimaginable de se substituer à ce qui était l’apanage de l’Europe depuis tant d’années ! Ce toupet de vouloir donner des leçons au reste du monde ! Mais heureusement les pirates qui étaient sur le qui-vive ont réagi !En pleine nuit, oui, ils ont arraisonné ces bateaux comme au temps des forbans et des flibustiers, ils ont tout confisqué, ils ont mis aux fers à fond de cale l’équipage, les porte-drapeaux, les accompagnateurs, bref tous ces bénévoles qui voulaient se faire remarquer, et ma foi ce qu’ils vont en faire on ne sait pas encore mais n’importe qui peut deviner.

         Vous voyez donc qu’on a des amis qui veillent à notre place. Ces pirates, on n’y pensait pas, mais ils étaient tout prêts à intervenir pour nous défendre. Ne vous faites donc pas de souci, Monsieur le Ministre : vous avez l’air un peu tracassé depuis quelque temps, est-ce que par hasard vous auriez découvert un problème avec la Palestine ? Faites confiance à notre ami Benyamin, c’est un brave homme et c’est un homme d’honneur, et lui, au moins, il agit – de nuit comme de jour ! A preuve. Reposez-vous sur lui, il a toutes les solutions qu’il faut.

         J’espère que ces conseils vous soutiendront dans vos résolutions de ne rien faire, et je vous assure bien, Monsieur le Ministre, du souci que je prends à encourager votre inertie. N’en faites pas trop : c’est toujours mauvais pour la santé, prenez grand soin de vous.

 

Lucette DESVIGNES , « desidéesetdesmots » over-blog.com, 9 rue Paul Lippe 21000 DIJON.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                  Lucette Desvignes

                                                                                   9 Rue Paul Lippe

                                                                                   21000 DIJON

Le 20 juin 2015.

 

 

Monsieur le Ministre,

 

 

         Vous qui vous occupez de nos affaires étrangères, donc de nos amitiés avec monsieur Nethanyiaou (celui que notre timonier appelle « mon ami Benyamin »), êtes-vous au courant de ce qui s’est passé cette nuit ? Figurez-vous qu’une flottille de trois ou quatre bateaux (le plus grand se nommant « Marianne », cet aplomb ! comme s’il était chargé de représenter la République, je vous demande un peu) se portait vers Gaza dans l’intention de corriger à  elle toute seule ce que les nations du monde ont depuis 70 ans ou presque décidé de ne pas faire – à savoir, redonner à cette ville moribonde la nourriture, les médicaments, les matériaux de reconstruction dont elle est privée de manière draconienne (et de l’eau, aussi, vous  savez bien qu’elle n’a plus d’eau).

          Ce culot impensable de se substituer à ce qui était l’apanage de l’Europe depuis tant d’années ! Ce toupet de vouloir donner des leçons au reste du monde ! Mais heureusement, je vous l’annonce Monsieur le Ministre si vous n,’êtes pas encore au courant : les pirates qui étaient sur le qui-vive ont agi ! en pleine nuit, oui, ils ont arraisonné  ces bateaux, comme au temps des forbans et flibustiers, ils ont tout confisqué, ils ont mis aux fers à fond  de cale l’équipage, les porte-drapeaux, les accompagnateurs, bref tous ces bénévoles qui voulaient se faire remarquer, et ma foi ce qu’ils vont en faire on ne sait pas encore mais on peut deviner.

         Vous voyez donc qu’on a des amis qui veillent à notre place. Ces pirates, on n’y pensait pas, mais ils étaient bien prêts à intervenir pour nous défendre. Ne vous faites donc pas de souci, Monsieur le Ministre : vous avez l’air un peu tracassé depuis quelque temps, est-ce que vous auriez découvert un problème avec la Palestine ?. Faites confiance à notre ami Benyamin, c’est un brave homme et un homme d’honneur, et lui, au moins, il agit – de nuit comme de jour ! A preuve. Reposez-vous sur lui, il a toutes les solutions qu’il faut.

         J’espère que ces conseils vous soutiendront dans vos résolutions de ne rien faire. et je vous assure bien, Monsieur le Ministre, du souci que je prends à encourager votre inertie. N’en faites pas trop : c’est   toujours mauvais pour la santé, prenez soin de vous.

 

 

 

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 08:20

         Je viens de retrouver dans mes archives une lettre que j’ai l’an dernier adressée à ce cher M. Fabius ; je l’aimais déjà tellement que j’ai voulu lui ouvrir les yeux sur ce qui se passait au Moyen Orient, puisqu’il y avait des gens malintentionnés envers la Palestine . Le brave homme avait tellement l’air de tomber des nues (Gaza ? Hebron ? Tsahal ? quès aco ? comme on dirait chez Tartarin) que j’ai jugé de mon devoir de l’informer de ces agissements en sous main : d’abord, pour dénoncer ces défenseurs de Gaza qui affrétaient un bateau pour forcer un blocus de plusieurs années, pensez un peu ! mais aussi pour signaler  la manière impeccable dont les pirates d’Israël veillaient au grain et ont arraisonné l’équipage de ces bénévoles imprudents. Il fallait bien tout de même, puisqu’il s’occupait des affaires de l’étranger, qu’il sût (oui !) les tentatives criminelles des uns et la perfection de l’intervention des autres. Et personne ne s’y attendait : des pirates regroupés en escouade, en bataillon, en corps d’armée, vous pensez ! Pas une nation n’a pareille organisation officielle à sa botte, sauf Israël (qui en possède encore une bonne demi-douzaine d’autres, secrètes, prêtes à tout, fonctionnant au quart de tour). J’ai donc tout expliqué le schéma à M’sieu Fabius, il m’a pas remerciée parce qu’il est tellement occupé, le pauvre homme ! mais je suis sûre que ça lui a fait plaisir. Surtout que je l’incitais bien à ne rien faire de nouveau (donc continuer à ne rien faire du tout) puisque les armées de son cousin presque frère Benyamin veillaient si tendrement sur le destin de la France. La date a changé, mais vous allez voir comme ça reste intéressant. Je vous la transmets demain.

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 09:17

         Je ne suis certes pas experte en politologie, même si l’examen régulier de la chose politique un peu partout dans le monde (mais surtout bien sûr à Paris France  avec toutes ses spécificités franco-franchouillardes souvent ravissantes) me passionne jour après jour pour illustrer les vilenies, les bassesses, les turpitudes bien plus que les vertus ou les causes de fierté des politiciens de tout poil. Tout de même, le moindre simplet devant le spectacle du monde est bien obligé de s’arrêter un instant pour méditer sur le brexit. N’importe qui peut bien voir que des choses resteront telles quelles et pourriront sur place, que d’autres devraient se faire et ne se feront pas, que d’autres ne devraient pas se faire et se feront et que seuls les filous s’en tireront à leur avantage : au premier rang, la nation britannique qui s’installe plantureusement et cyniquement  parmi les pays voyous fonctionnant comme ^paradis fiscaux. La voilà qui racole recrute pêche les investisseurs au grand dam des préceptes moraux qui jusqu’à présent avaient paru commander ses blâmes – ah ! la perfide Albion de toute tradition… En même temps, les démissions en chaîne des meneurs les plus virulents pour la sécession ont quelque chose de frappant : on vous a concocté un merdier absolu, bonne chance et bon vent, nous nous préférons partir en vacances (peut-être même carrément aux ïles Caïman, histoire de traficoter sur place au soleil et sous les palmiers). Cette manière inédite de prendre son envol loin de l’Europe a quelque chose de grandiose dans son abjection : si l’Ecosse et l’Irlande haussaient le ton, dans un premier temps ce serait déjà une condamnation morale de leurs congénères qui ferait plaisir à entendre.

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