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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 09:19

Pauvres bêtes !

 

            J’avais besoin d’air,  hier, au point de ne pas prendre congé de vous avec mon habituelle courtoisie. Que voulez-vous ! De toutes les escroqueries dont on nous rebat les oreilles jour après jour, celle qui m’écoeure le plus vivement est celle qui s’appuie sur la facilité d’émotion du public pour utiliser les bêtes innocentes  afin de lui soutirer de l’argent. Et faire les bons apôtres, se montrer sur les grands et petits écrans, parler aux radios de diverses colorations, apitoyer tout le monde en brandissant ces pauvres chiots et chatons abandonnés,  faméliques, torturés, ou ces vieux matous qui auraient bien besoin d’un peu de tendresse sur leurs tout vieux jours, ça ne peut se défendre que si le moindre centime collecté est employé pour eux tous. On en revient toujours à cela, pardine ! : se faire du fric sur le dos de ces martyrs innombrables dans notre civilisation de Sainte Sanpitié, c’est bien sûr le même mécanisme que rafler la mise dans les campagnes contre le cancer ou contre les maladies rares, c’est ignoble, indécent, inacceptable, criminel (j’en trouverais bien encore toute une kyrielle sans trop chercher, mais je crois que vous avez compris mon sentiment). Et je comprends le désarroi et l’inquiétude de tous les bénévoles des refuges distribués sur toute la France,  qui se sont implantés là où il y avait à faire,  qui s’y consacrent corps et âme avec bien du mal,  sans aide financière la plupart du temps sauf les maigres recettes des cartes de membre, qui ne peuvent même plus  par interdiction légale collecter dans les grandes surfaces les produits arrivés à la date limite de consommation  (je suppose qu’il doit y avoir ici quelque principe de précaution de la plus belle eau). Ces associations, qui relèvent strictement et merveilleusement de la protection animale la plus généreuse,  s’appellent Défense des animaux,  ou Les Amis des Bêtes, ou Charlotte et ses amis, peu importe : tout de suite après, il y a le sigle SPA (Confédération des SPA de France). Et s’ils sont consternés d’apprendre les malversations dont « la SPA » est capable (et à juste titre dénoncée) c’est que les amalgames se font plus vite qu’on n’a le temps de le dire, et que beaucoup de gens mal informés vont  les priver de leur obole « puisque la SPA c’est de l’escroquerie »…Mes belins-belines, ne vous contentez pas de ce prétexte facile et injuste : continuez à donner comme avant aux refuges près de chez vous qui aident les pauvres bêtes à survivre et retrouver le bonheur, n’ayez crainte. Une bonne preuve que les instances parisiennes sont les seules fautives, les seules coupables, les seules désignées par ce scandale, c’est qu’elles refusent de faire partie de la Confédération des SPA, ce qui vaut tout de même son pesant de moutarde. J’ai le temps de vous faire la bise, je me sens même rassérénée d’avoir mis les points sur les i. A demain !

                                                       

                                                                                           Lucette DESVIGNES.

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 08:55

ESCROQUERIES EN TOUT GENRE

 

 

Il y en a une, une des plus grosses, des plus éhontées, dont je ressens l’urgence de vous parler, mes belins-belines, non seulement parce qu’on en parle (on en a parlé virulemment il y a quelques semaines à peine) mais parce que depuis de longues années j’ai envie de prendre le micro, le haut-parleur, le porte-voix, n’importe quel engin qui grossit la parole pour qu’elle porte mieux, qu’elle se répande plus loin, qu’elle rentre plus profond. Et j’en parle et j’en parlerai avec véhémence, parce que malgré les précisions douloureuses apportées par les gens qualifiés – éminemment victimes des scélérats – ça n’a pas l’air de rentrer, je sais ce que je dis. Quand on vous dit SPA, naturellement vous croyez qu’il n’y en a qu’une, celle qui des fois sur les étranges lucarnes vous montre des chiens et chats à adopter, jouant sur la corde sensible. Eh bien vous vous trompez, et grossièrement ! Celle-là, c’est celle de Paris, qui se prétend la seule à œuvrer pour le bien des animaux souffrants ou perdus, mais je vous dirai aussi (et, rebelote, je sais de quoi je parle) qu’elle est soupçonnée de fournir des chiens à l’institut Mérieux,  que la transparence (vous avez bien dit transparence ? qu’est-ce que ça signifie ?) ne fait pas partie de son vocabulaire, que les réceptions, elles, font partie de son agenda au top niveau, que lorsque la présidente (d’il y a quelques années certes mais mais mais) avait envie de soleil, elle partait pour la Guadeloupe en avion-taxi aux frais de l’association, ben voyons ! pour voir si les chiens errants sont aussi mal traités outremer que chez nous. Je pourrai aussi vous préciser que bien à l’abri sous ce sigle elle prétend être la destinataire de tous les legs faits à la SPA, même quand il est avéré que la mémé qui a rédigé son testament pour les bêtes malheureuses de son coin a pensé à « sa » SPA locale même si malheureusement, elle a en toute naïveté négligé de le porter sur son papier. Mettez-vous bien dans le crâne   qu’il y a près de trois cents SPA en France disséminées sur le territoire, des refuges dont les bénévoles donnent leur temps, leurs argent, leurs forces aux bêtes recueillies, chacune fonctionnant comme une pauvre petite PME sans autre ressource que le bon cœur des membres et parfois des mairies. Je continuerai demain, j’ai besoin de prendre l’air.

                                                                Lucette DESVIGNES .

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 10:44

Téléthon, tontaine et tonton

 

     Ecoutons ensemble, mes belins-belines, la voix qui faisait sérieux – déjà – à la date du  9 décembre 1992 telle que je l’interprétais dans «mon « Journal au Laser » : « … et la voix disait qu’il fallait des sous pour la recherche, une vraie voix grave de gars sérieux qui s’inquiète pour son job, si l’argent rentre pas, comment donc qu’il pourra nous garantir qu’on le reverra l’an prochain pour nous montrer d’autres petits tableaux en couleur, en plus que c’est gros en mieux que les plus crétins comprennent au fin fond de nos campagnes ? Et quand je dis son job à lui je veux dire le job des autres aussi, des commissaires des commissions, des comités et des missions, des directeurs, des responsables, des chefs et sous-chefs, ceux de la gestion de ce gros tas de sous et ceux de l’extension des bâtiments anciens ou de la construction de bâtiments nouveaux pour abriter davantage de bureaux, et ceux des public relations, et même ceux des laboratoires… ça fait du monde, tout ça. Le Téléthon, c’est grand, c’est beau, c’est généreux. C’est la France ». Ça n’est pas parce que nous sommes en 2009, soit si je compte bien dix-sept ans plus tard (mais oui mes belins-belines, comme le temps passe !) que les fonctionnements ont changé. La monnaie a changé, ça c’est vrai : on compte en euros, du moins chez les jeunes (moi je compte toujours en anciens francs, mais je crois quand même que je suis un cas) – à part ça, c’est le même principe : on tire les sous des gogos après leur avoir tiré les larmes, le grand mystère demeurant (voire s’épaississant) sur la destination du pactole. Répartition, distribution, rétribution, partage entre copains, foire à la farfouille, combine combinatoire combinage …Ici les parachutes en or et en platine, là les délits d’initiés, un peu plus loin les escroqueries des traders, on dirait vraiment que vous n’avez jamais entendu parler de tout ça, mes belins-belines ! Mais c’est comme ça que le monde tourne, voyons ! Je garde des réserves pour les traitements au laser des jours à venir, comptez sur moi !  

                                                       Lucette DESVIGNES.

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 11:15
     Vous souvenez-vous de l'Arc et de son scandale, mes belins? et du kilo de riz que chaque enfant de France devait envoyer à Madagascar il y a quelques années, le riz des rizières de Pierre Bellemare, mes belines? J'en aurais encore à vous donner, de ces exemples ravageants, on va s'en occuper, c'est promis. Pour l'instant, on téléthone, pour se mettre au pas de l'actualité. Ah! mes bergers et bergères, à renauder ainsi autour du téléthon, on  en soulève des questions sans réponses! Pour une fois, je vais me citer in extenso,  c'est une longue citation de mon "Journal au Laser", autrement dit "La Dent dure",  à la date du 9 décembre 1992 : Après avoir évoqué Sarajevo, je disais : "Nous on s'en fout, on a le téléthon. Dimanche la France resplendissait de tous ses vrais Français. Avec des comptes, des additions, des encouragements pour faire grimper le tas de sous - ah! mes enfants que c'était beau, que c'était beau! Des milliards qu'on a gagnés comme ça, je vous dis, et toute la Télé s'y était mise, tirant poussant comptant les sous. On a vu des choses pas croyables, un ou deux volontaires par exemple descendre sur le ventre par le toboggan dans une piscine municipale en spectacle non-stop pendant 24 heures, ah! que c'était beau, que c'était beau! Et avec, en plus, les inquiétudes des directeurs sportifs : "Entre 3h et 7h du matin, ce sera dur d'avoir du public, il faudra que le public vienne, il faut soutenir nos athlètes, il faut des sous, allez on veut du monde". Et le monde a donné, et je te chante par ci, et je te fais de la peinture par là, il y a même des gens dont l'activité manquait de netteté au point qu'on ne savait pas bien s'ils faisaient quelque chose, ça fait rien, on donnait quand même, l'important c'est de participer. Chacun  de ces vrais Français était fier du total (qui battait le record de l'an dernier, et attendez voir un peu, on fera mieux la prochaine fois) comme s'il s'était agi pour lui d'avoir gagné la somme - en grattant, en tirant, en poussant, peu importe, l'important c'est d'avoir gagné. On a gagné, les gars, et ça va nous donner droit l'an prochain à davantage de diagrammes, schémas, croquis, courbes, coupes grossières pour leçons de choses dans le style périmé d'autrefois - c'est pas le croquis qui compte, les gars, c'est la gravité de la voix qui vous fait le commentaire...". Je continuerai demain - promis juré - parce qu'il faut bien au moins deux traitements de ce sujet brûlant et surtout, qu'il faut que je précise bien ce que la voix nous explique. Mettez bien vos chats au courant, je suis sûre qu'ils vont suivre avec intérêt.

                                                                    Lucette DESVIGNES.
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 10:21

Ne blaguons point sur ce blog : c'était le gauche, que Tati dès ses premiers courts métrages demandait qu'on soignât (voyez au passage si ça démarre bien ce matin, et un lundi matin encore! la vie est ainsi faite de petits miracles, jouissons-en bien en passant). Oui, c'était le gauche, et dans ces contextes politiques  connus de tous c'est de droit que je voudrais aujourd'hui vous entretenir. Le Droit et mon Droit, dès le titre c'était presque un rappel de la fière devise de Henry VIII, je crois : "Dieu et mon Droict" - naturellement, en face d'un "Soigne ton gauche" quelconque, il pouvait prendre ça pour une provocation, heureusement pour tous les deux Tati et Henry ne se sont jamais rencontrés, on a eu chaud rien que d'y penser). Pour en revenir à notre sujet juridique, j'ai l'impression que tout est changé au royaume de Sarko (attention : j'ai bien dit "changé", qu'on ne me fasse pas dire ce que je pense! que voulez-vous, c'est la faute à Shakespeare, il faudrait un vrai lavage de cerveau pour se débarrasser de ce qu'il vous a implanté

avant le durcissement de vos fontanelles). Donc le droit qu'on pratiquait en fac autrefois (autrement dit de mon temps : bien sûr que c'est autrefois, presque comme au début des contes de Perrault) se faisait en trois ans pour arriver au même niveau qu'à présent en quatre ans (admirez au passage comme les niveaux montent). Eh bien je vous concède qu'on ne nous enseignait pas la moitié de ce qu'on eût dû nous enseigner (et vous voyez, ça continue! "Peste!, où prend mon esprit...? "etc. voir supra, passim  et de préférence directement dans Molière, "Amphitryon", Acte I, scène 1). Au fur et à mesure que la délinquance croît, que les prisons regorgent de pensionnaires, que les violeurs pullulent comme le Campistron sur du Racine mort, que les causes justes se trouvent entravées subtilement par des fautes de procédure (et encore je ne vous parle pas ici de l'action souterraine de la Scientologie trafiquant dans les dossiers et les pièces à conviction), on a créé, sinon des parades définitives (c'eût été bien utile, pourtant),du moins un luxe de vocabulaire qui me laisse loin derrière, avec mon droit d'il y a plus de cinquante ans (c'est vrai, ça passe, ça passe...). Magistrature assise, magistrature debout : c'était pourtant clair comme de l'eau de roche. On a supprimé le juge d'instruction, mais il reste la nécessité d'un juge pour l'instruction, nuance! On disait le suspect, le prévenu, l'accusé : avec  la garde à vue, l'appel à l'avocat toute besogne cessante, la mise en examen, le prélèvement d'ADN, le décompte des trois fois vingt-quatre heures , le portrait-robot, l'appel à témoins... il y a longtemps que le bertillonnage est devenu obsolète, ma parole! et, aussi, que le vice de forme est devenu un système efficace. Comme quoi, on n'arrête pas le progrès, ni les malandrins qui devraient l'être. Ma satisfaction du début s'attriste en fin de parcours. Seule la pensée de vios chats et des miens me rassérène quelque peu.

 

                                                                                                  Lucette DESVIGNES; 

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 10:31
     J'ai envisagé un instant - un instant seulement : vous savez combien je vous aime, mes belins-belines - de vous faire faux-bond plus tôt que mon destin n'est inscrit sur le ciel d'Allah. Pas définitivement, bien entendu, mais en adoptant les rythmes anglo-saxons selon lesquels toutes les boîtes sont fermées en fin de semaine. Vous comprenez qu'il s'agirait ainsi pour moi de prendre la poudre d'escarpolette  le samedi pour mieux me préparer au farniente du dimanche. Et puis j'ai repoussé l'idée d'emblée, voire avec un certain effroi. Car quand je vois, ne fût-ce qu'au passage en zappant, toute l'énergie qui se brasse dans nos civilisations les samedis, je comprends que mon raisonnement se trouvait faussé jusqu'à la moëlle. Avez-vous une idée de cette masse énergétique (beau vocable, pour moi qui les aime tant - presque autant que vous, mes belins-belines) qui naît, se tortille, se recrée, se répand, se distribue dès que le sport, roi du week-end (amis canadiens n'écoutez point : j'ai déjà écrit fin de semaine une fois, j'ai horreur des répétitions vous vous en êtes certainement rendu compte en me feuilletant, pardonnez-moi donc d'employer un terme relevant de la déviance la plus nette de votre orthodoxie linguistique) dès que le sport, donc, apparaît dans notre vie? (j'emploie ici le notre de majesté, c'est pour faire croire que je reste à la page des événements en tous domaines, mais c'est pas vrai). Vous imaginez l'énergie qui trépigne sur les pelouses des stades, où nos petits gars donnent le meilleur d'eux-mêmes (et même si c'est pas grand-chose, d'après ce qu'on me dit ici et là : ils le donnent quand même), ou sur les gradins desdits stades, où les spectateurs font des vagues (oui, ils se lèvent et se rasseyent pas tous en même temps, ou peut-être se contentent-ils de lever et d'abaisser les bras, là encore pas tous en même temps : j'ai aperçu ça une fois en zappant, j'ai pas eu le temps d'étudier dans le détail, mais en tout cas ça représente une sacrée énergie), ou encore, faut pas oublier ça, dans les rues aux abords desdits stades, soit avant le match (où ils disent aux journalistes et à leur micro pourquoi ils se sont barbouillés en vert ou en bleu, ils ont encore le sourire et l'air confiant) ou surtout soit après le match, où les échanges de châtaignes et de claquements de beignets vont jusqu'à casser des vitrines, et alors là, donc après, les contusions meurtrissures escagnassements et autres bleus (pas à l'âme, ces derniers) colorent les visages autrement, de même que les propos des interviewés. Au vu et au su, donc, de ces activités du samedi un peu partout chez les peuples civilisés, je remets dans ma poche mon projet de chômage sabbatique : si l'univers se donne tant de mouvement, je ne vois pas pourquoi je chercherais à me singulariser. C'est ce pourquoi vous avez droit à votre entretien encore aujourd'hui, comme tous les autre samedis à venir : la fidélité est aussi une belle vertu, et personne mieux que vos chats ne saurait vous l'enseigner. Méritez-là, cette fidélité, comme vous méritez la mienne - puis-je de mon côté compter sur la vôtre? Ma foi, pourquoi pas... dites-vous mollement. A demain!

                                                                                       Lucette DESVIGNES.
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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 10:32
     Retour de chez l'homme de l'art (j'avais pris mon rendez-vous avec lui il y a plus de six mois, c'est vous dire si les places sont chères et surtout si j'avais failli l'oublier : c'est un coup d'oeil distrait à mon agenda qui m' a rappelée à la réalité, donc à sauter ce matin dans un taxi). Je ne veux pas entrer dans les détails, mais tout de même il est bon que vous sachiez que tout va bien : après tout, nos hommes politiques qui nous cachent leurs cancers, leur Althzeimer, leurs malaises cardiaques (n'avons-nous pas eu un miraculé avec Chevènement, un ressucité avec Chirac à son premier effondrement, un autre ressuscité avec Sarko à son premier AVC? - et je vous passe les prostates et leurs complications) ou autres Parkinsons nous doivent la vérité ou je meurs, or sait-on bien si ce que leurs communiqués d'hospitalisation ou de décharge nous proclament c'est le vrai du vrai? Moi je vous dis tout, et certes je n'ai pas la prétention d'occuper dans la hiérarchie politique ou sociale une place aussi prépondérante que l'un ou l'autre des susdits, mais tout de même vous seriez bien ennuyés si brutalement le robinet de mes propos journaliers à six jours sur sept venait à se tarir pour de bon. Donc tout va bien sur l'ensemble du front : la cataracte droite a à peine mûri  en quatre ans; les paupières du dessus ont doublé leur surface, c'est le privilège de l'âge ma bonne dame, ça arrive même aux messieurs, à preuve, si on les fait dédoubler au bistouri on est remboursé par la Sécu, alors que les valises sous les paupières inférieures relèvent de la chirurgie esthétique et c'est à vos frais si vous vous faites remonter la peau qui se déglingue au-dessus des pommettes. Rien n'a donc beaucoup changé, si ce n'est les techniques qui se modernisent à la vitesse du vent (mais j'étais déjà au courant, docteur : il y a belle lurette qu'on n'ouvre plus l'oeil comme on me l'a ouvert sur le dessus, avec recouture pour rejoindre les deux bords de la fente, et tant mieux, parce qu'on m'avait laissé un petit bout de fil qui m'a fait souffrir le martyre pendant des mois, tant qu'il n'a pas été recouvert de collagène ou de synovie, bref, de ce truc visqueux qui durcit en séchant, vous voyez bien ce que je veux dire). Ah si, tout de même, quelque chose a changé qui est visible à l'oeil nu : quand on vous fait lire le paragraphe le plus petit, tout en bas (et qu'on se demande ce que font là-devant les presque analphabètes, tant c'est de la littérature alambiquée exprès pour que votre logique n'aide en rien au déchiffrage) j'ai eu du Maupassant aujourd'hui - incroyable mais vrai! D'habitude c'est du Descartes, du Pascal des jours obscurs, voire du Chateaubriand (et je vous jure que c'est gratiné, on a du mal à s'en dépêtrer). J'ai dû demander de qui c'était, ce devait être du Maupassant des brouillons, je n'ai pas pu reconnaître mon cher Maupassant qui a écrit les plus belles nouvelles du monde, aussi bien n'étais-je point venue pour un cours de littérature, mais j'ai pensé à vous mes belins-belines, si MOI je ne trouvais pas l'auteur, qu'auriez-vous bien pu faire à ma place? A demain!
                                                                                             Lucette DESVIGNES.
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 10:13

     Je n'avais plus de place, hier, ni au fond trop de courage non plus, étant donnés mes rapports  conflictuels permanents avec ma connexion Web, pour vous (re)donner des explications à propos de ce pauvre Guy Fawkes. J'y ai repensé avec d'autant plus de regret que sur BBC Entertainment, qui depuis huit jours est la nouvelle appellation de BBC Prime (les étiquettes changent, mais les niveaux restent : c'est comme chez les pharmaciens la qualité des molécules, qu'ils disent) la présentation de ce cher soap suit l'actualité et que, donc, à peu près le 5 novembre, on célèbre la conspiration des poudres qui devait, avec Guy Fawkes aux aguets à côté de son baril au sous-sol du Parlement, faire sauter les bâtiments symbolisant la toute-puissance tyrannique de la reine Elizabeth. Au temps de mon enfance, c'étaient encore des masques en papier de journal et des oripeaux minables qui satisfaisaient les gamins des rues allant mendier leur "penny for the Guy, mister!". Aujourd'hui, non seulement on est tout prêt à sacrifier à un embrasement public à l'aide d'une torche de résine un pantin fait de vieux vêtements et de chiffons - autant le carnaval qu'à Chalon (71, bien entendu) auquel on met le feu au derrière après l'avoir toute la journée du mardi-gras fait sauter dans sa couverture à tous les coins de rues - mais on accompagne ce sacrifice rituel d'un feu d'artifice, mais oui madame, je l'ai vu hier sur mes étranges lucarnes britanniques. Je ne reviendrai pas sur le sens de ces manifestations populaires : je serais bien étonnée qu'un seul des assistants à cet incendie de quartier, voire de ses organisateurs, pût expliquer le fin du fin de l'origine historique. C'est seulement un prétexte à manger un sandwich en plein air (il fait frisquet à Londres un 5 novembre, croyez-moi) et en compagnie, comme le 4 juillet (qui célèbre aux USA la fin du lien politique avec l'Angleterre en 1776) est à Londres le prétexte à autres réjouissances publiques (et n'est-ce pas absurde, puisque c'est un début d'effondrement de l'empire colonial britannique, même s'il lui faudra encore deux siècles pour comprendre qu'on n'en est plus au Moyen Age?). Je ne sais pas ce qui va se passer dans les épisodes à venir (suspense, suspense...), mais j'ai apprécié hier cette séquence d'un malfaisant dont les intrigues venimeuses concernent souterrainement tout le quartier de l'Albert Square surpris à tâtonner dans le noir du sous-sol au-dessous du pub dédié au souvenir de la vieille Queen Vic qu'il voudrait bien récupérer en pleine propriété après en avoir ruiné la propriétaire actuelle, qui fut l'une de ses épouses...). Quelque jour je vous parlerai des arbres généaloqiues des habitants du quartier, à l'intérieur de leurs tribus respectives (jamaïcaines, pakistanaises, londoniennes pur fruit pur sucre) : ça n'est plus de l'arbre, fût-il vigoureusement ramifié, c'est purement et simplement de la végétation de liane, je ne sais même pas comment ils peuvent s'y reconnaître les uns les autres. Pour ma part je reste sur ces tâtonnements dans l'obscurité, au milieu des barils de fuel, sans être sûre que le téléspectateur lambda de cette interminable épopée     de l'est londonien fait bien le rapprochement entre l'histoire et l'actualité; le feu d'artifice a eu certanement pour lui un attrait à savourer plus passivement. Et ça se comprend : mes chats aussi auraient aimé le spectacle.
                                                                                               Lucette DESVIGNES

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 17:31
     Mes belins-belines, j'ai été tellement privée de contact avec vous hier que ce jour d'hui je devrais vous en pondre deux rations. Hélas! J'ai bien peur que l'engin ne se déglingue de nouveau à peine aurais-je commencé de bloguer - et puis, dites donc, figurez-vous que " ...la source est tarie où buvaient les troupeaux"! Vous pourriez pondre de la copie à la ligne, vous, au débotté, comme les journalistes en ont pris le truc? (c'est même pour ça qu'ils sont si souvent de piètres écrivains, et pour autant personne ne leur dit qu'ils sont déformés par leur disposition d'origine, qu'on n'écrit pas de la sorte quand on est écrivain etc. etc  : personne ne le leur dit, non, parce que peu de personnes en fait restent encore debout pour tracer avec quelque sûreté la frontière entre écriture de journaliste et écriture d'écrivain, et puis surtout parce que, des écrivains, pour l'instant ça se compte sur les doigts de la main, tous les journalistes sont écrivains, même le Prix Roland-Dorgelès, avec un drapeau qui a pendant des décennies flotté sur la défense stricte de la littérature, est dans ses dernières années d'agonie devenu décernable aux "journalistes-écrivains"). Bon. J'ai entrouvert une petite lucarne sur les coulisses de l'inspiration, j'espère que vous avez compris combien elle est épuisante (si j'inspire, j'expire : l'un ne va pas sans l'autre, demandez plutôt à votre cardiologue si c'est un jour où il est bien luné). De quoi vous faire penser à mettre de l'ordre dans vos petites affaires : pour qui le service en Limoges? pour qui l'argenterie? pour qui les tapis? pour qui les tableaux (si vous en avez qui méritent d'être transmis à la génération suivante, voire à la postérité)? Vous pouvez déjà commencer à faire vos petites listes, si vous jugez que vous devez trancher d'autorité, ou à établir la succession de vos questions si vous attendez que les interviewés vous renseignent sur leurs intentions. Vous serez d'ailleurs vite découragés par l'ampleur de la tâche, avant même d'en arriver aux livres ou aux disques : croyez-moi, je vous parle d'expérience. C'est tout ce dont je peux vous faire profiter aujourd'hui : je vous en dirai plus demain, mais dès aujourd'hui je vous adjure bien de croire que s'il manque un blog Desvignes un jour ou l'autre, c'est que la connexion avec le Web aura déblogué, une fois de plus, et non parce que votre mentor aura décidé de prendre la poudre d'escarpolette, ciomme j'ai déjà entendu dire à la télé par une journaliste (mais on l'a tout de même tout de suite mise hors circuit - ouf!). A demain, bise aux chats.
                                                                                             Lucette DESVIGNES.
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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 14:19
     Pendant longtemps j'ai compté comme Victor Hugo (je sais bien que pendant longtemps certains se sont couchés de bonne heure, moi c'étaient les mathématiques qui m'accablaient). Eh oui, quoi! 1802, ce siècle avait deux ans. Faux : il en comptait déjà trois, le premier c'est le siècle zéro, il n'ajoute pas de chiffre à la place des unités).  Je ne suis parvenue à avoir les bons réflexes qu'à la longue, presque à l'usure, mais à présent c'est enregistré. Aussi suis-je sûre de mon fait à propos de la numérotation de mes entretiens avec vous, mes belins-belines. Ne croyez pas que je veuille encore vous  casser les pieds avec ce fameux compte, mais je vous signale en confidence - n'en parlez surtout pas à l'Administration - que je continue impavidement à calculer en secret à ma façon, si bien que quand nous en serons à la quatre centième l'Administration vous l'aura annoncé (sans fracas, je le sais bien) avec un jour d'avance.Nous garderons pour l'intimité cette nouvelle célébration entre nous : botus et mouche cousue, ce sera notre denise. Pour l'instant, place à la récrimination officielle! Après plus de trois heures d'intervention de mon dépanneur attitré (je vais bientôt lui installer un lit de camp près de mon PC), on m'a défragmentée (je vous l'ai sans doute déjà signalé, mais j'aime tant ce vocable, d'autant qu'il est à peu près inoffensif, donc ça ne mange pas de pain) et, ainsi remise à neuf (ou plutôt seulement nettoyée: il paraît qu'il y en avait grand besoin, que voulez-vous, je ne me brosse pas le disque dur tous les matins, on m'a pas appris ça au temps de ma belle jeunesse parmi les gestes qui sauvaient), j'ai pu essayer mes nouvelles forces sur nouveaux frais. Je suis comme Popeye, probablement, je ne connais pas ma force : comme le vaillant petit tailleur, d'un seul coup d'un seul, j'ai encore démoli l'engin. Et ne vous imaginez pas que c'est un engin de seconde main, tout fabriqué de pièces de rechange, poussif et brinquebalant! Que non pas! c'est un  engin du bon faiseur, il fait une jolie petite musique en m'accueillant et en me disant au revoir (Ah tiens! le vôtre aussi? et vous avez aussi un trombone qui vous fait la grimace et soupire et somnole quand vous prenez votre temps à pondre du texte? Ah bien ça par exemple... Je croyais en toute bonne foi que ça prouvait que ma marque était la bonne, il va falloir que je révise mes notions de mécanique, dites donc). En tout cas, vu  ce que je paie comme entretien (comme maintenance, ainsi dit-on en franglais de nos jours, aucun rapport avec le charme de nos entretiens à nous, mes belins-belines préférés), ça devrait marcher comme un seul homme. Mais je crois plutôt qu'ils sont deux à se bagarrer là-dedans (derrière l'écran, les petits malins, de sorte que je n'en puisse rien voir) et une fois que tout est démoli c'est moi qui paie les pots cassés. Pour un peu j'enverrais ça aux orties, comme le froc d'un  bénédictin qui s'engage dans la marine, et du même coup je vous renoncerais...  N'en croyez rien, je vous aime trop pour ça, oui, presque autant que vos minets à tous rassemblés.

                                                                                              Lucette DESVIGNES. 
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