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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 08:16

         Mon amie éditrice a fêté samedi  les vingt ans de l’existence de sa firme (et je ne vous dis pas les privations, faux espoirs, promesses d’autrui non tenues, manutentions, déceptions, économies de bouts de chandelles, courage, flair, intuition, mobilisation permanente, amour du livre… à inscrire à son compte : vous ne me croiriez pas) et dans la liste des célébrations prévues elle a inscrit une heure de press booking à propos de quoi j’ai voulu avoir des précisions. Elle avait choisi cette appellation à cause de book, sans savoir que  booking signifie, en anglais tout du moins, réservation. Comme speed, en argot de drogués, veut dire drogue, on pouvait croire que pendant une heure elle allait nous offrir un guichet où les tractations sur la drogue se feraient joyeusement et hardiment. Or, en échange de ma leçon de vocabulaire, elle m’a appris ce qu’était la chose, de moi inconnue : six auteurs, pendant dix minutes chrono, présentent leur dernier ouvrage à un public qui passe de l’un à l’autre, chaque auteur devant répéter son petit boniment six fois devant un public renouvelé. Pour compenser ce petit inconvénient, le public en une heure acquiert des lumières sur six bouquins, ce qui gagne beaucoup de temps pour tout le monde (d’où le terme de speed, qui veut aussi dire vitesse : je me demande si Coup d’œil express sur les livres ne serait pas la meilleure traduction à proposer, en tout cas je la propose). Je suis arrivée trop tard à la manifestation de ces vingt ans d’obstination réussie pour avoir vu les avantages et les inconvénients de cette ouverture aux textes par leurs auteurs : de là où je vois (et peut-être bien que je suis comme sur un cheval au galop pour bien juger, comme disent mes amis canadiens) il me semble que ce serait plus simple de déplacer les auteurs plutôt que le public une fois bien installé. Je m’amuse tellement à voir comme on complique les choses, le plus souvent…

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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 09:00
L’Œuf de Colomb… Rien de plus simple, en effet. Pour faire tenir debout un œuf sur votre assiette, il suffit d’écraser un tantinet une de ses extrémités (à condition, sous-entend le découvreur de l’Amérique, d’avoir le génie de la découverte, le flair, l’idée – et croyez-moi ce n’est pas donné à tout le monde). Certes. Mais il y a sans cesse des découvreurs qui ont des idées mirifiques, bénéfiques pour l’humanité. Tenez par exemple, les gens qui en Afrique récoltent sur les bêtes mêmes la corne de rhinocéros (qui fut de tout temps le viagra naturel, efficace et sans effets annexes indésirables) : en apprenant que des poules en cages exposées jour et nuit à la lumière artificielle pondaient deux œufs au lieu d’un, ils ont pensé que, les rhinos devant certainement avoir une dentition de lait avant l’autre, ils pourraient fournir leur corne une première fois (on ne les tuerait pas alors pour scier leur corne, on arracherait cette corne et en attendant qu’elle repousse on les relâcherait dans la nature, au besoin en leur installant sous la peau un système électronique pour pouvoir les suivre à la trace et les retrouver facilement). Mais quel branle-bas africain, dites voir ! Il faut avoir vu ça à la télé, le rhino qu’on endort avec des soporifiques puissants, puis qu’on ligote, puis qu’on hélitreuille jusqu’à l’endroit ad hoc où des dentistes spécialisés, avec des instruments d’odontologie spéciaux et des anesthésiques à toute épreuve, vont pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes… Oh ! ce rhino la tête en bas, pendu par les pieds sous son hélicoptère, traversant le ciel sans pouvoir tellement profiter du défilé des paysages d’en bas ! Après, avec cet énorme trou dans la mâchoire, on comprend qu’il y aura beaucoup de place pour que la seconde dent puisse repousser. Je vous le dis, le progrès stagne quand il n’y a pas, comme ici, des génies de la découverte qui oeuvrent dans l’ombre…Mais, heureusement, nous en avons…
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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 08:09

         Si je dois confesser la vérité, je serai obligée de reconnaître que dès qu’il s’est agi de papier millimétré – et donc, je crois,  de trigonométrie (sans pouvoir garantir qu’il s’agit bien de cela) -  je n’ai plus rien compris à la mathématique. Ce papier était pourtant joli, attirant, sympathique : toutefois, dès qu’il fallait relier entre eux des points disséminés à partir de la verticale et de l’horizontale du côté gauche (et encore : ces points, me semble-t-il me souvenir,  devaient être calculés par moi et placés où il fallait avant de pouvoir tracer les lignes du puzzle) il prenait un visage rébarbatif, hostile, sournoisement malveillant à mon égard. C’est vous dire que les graphiques et moi nous ne sommes pas très copains, déjà que les pictogrammes de la vie quotidienne, étudiés pour se faire comprendre des femmes de ménage analphabètes, me restent hermétiques pour ouvrir, fermer, changer, retourner…aspirateurs ou autres outils électriques (vous savez d’ailleurs mon habileté à m’en tirer dès qu’il s’agit d’un ordinateur : tout cela fait partie du même ensemble de problèmes de compréhension et d’adaptation). Or je viens de découvrir un de ces petits signes ésotériques comme on en voit dans les gares ou les aéroports pour désigner la sortie, les toilettes ou les escaliers. Sur mon écran d’ordi, oui mes belins-belines ! et tout à coup j’ai compris : d’abord un petit cube gris, puis un rectangle gris piqué debout, enfin une haute colonne grise qui fait figure de gratte-ciel à côté d’une maisonnette et d’un immeuble de rapport. Reliant les trois et visant le ciel, une flèche : ah mes belins-belines, cette fois-ci c’est facile à comprendre ! C’est le graphique que m’offre l’administration, avec deux mots-clés : hier et mois (là ça cafouille un peu : est-ce que ça veut dire qu’il s’agit du mois en cours ? du mois passé ? à partir d’hier ? ou qu’hier est représenté par le petit carré gris, l’immeuble de rapport et le gratte-ciel représentant l’activité du mois ?). Peu importe le détail. Mes belins-belines, ça grimpe, ça grimpe, c’est tout ce que je vois !

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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 09:21

         Vous avez peut-être remarqué, au cours de vos visites chez les opticiens, que les textes imprimés en grosseurs différentes sur une tablette de bois avaient quitté la morosité absconse de Descartes ou de Chateaubriant et adopté, au grand dam des âmes sensibles, un texte décrivant le passe-temps d’enfance favori du jeune Pagnol : c’était de chiper du pétrole dans la remise, de creuser un trou dans les fourmilières qu’il avait repérées, d’y verser le pétrole et d’y craquer une allumette, d’où feu de joie et même feu d’artifice, chaque fourmi projetée en flamme dans les airs contribuant au spectacle glorieux. J’ai dit à qui de droit ce que je pensais de la banalisation de pareil texte, quelles que puissent être d’autre part ses capacités à tester le niveau de lecture des consultants. Mais si je cite la chose, c’est de voir s’agiter les grands de ce monde comme jamais encore ils ne l’avaient fait. Jusqu’à présent, à tour de rôle et chacun de son côté, ils avaient agité des bâtons dans la fourmilière, vigoureusement ou mollement, selon l’humeur du moment et selon le cas. Parfois par deux ou trois, parfois en solitaires, chacun trouvant opportun de s’y mettre sans consulter les autres. Voilà que soudain (et je ne veux pas me lancer dans une analyse de la situation, chacun de vous peut fort bien constater comme ça empire) ils s’agitent tous en même temps, virevoltes comprises (on joue facilement aux chaises musicales à ce niveau, c’est au niveau du sol qu’il y a du dégât), ça voyage, ça se consulte, ça se blinde, ça s’offusque, ça boude, ça se sourit avec tendresse, ça se bise, ils ont de l’olivier plein les poches, mais eux aussi… ils ont tous du pétrole ! Ah ! le beau feu d’artifice qui se prépare ! Vous bousculez pas, on sera tous au premier rang pour les retombées.

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 09:54

         Je trouve cocasse, dans une pub à laquelle je ne peux échapper car elle jouxte (fine mouche, dites voir !) une émission que je suis, cette famille moderne qui, retirée à la campagne pour offrir aux enfants une vie saine, n’a ni la télé ni le chauffage central ni lave-linge ni lave-vaisselle mais s’est  assuré  (oui mes belins-belines : complément d’attribution, rien d’autre, pas d’accord avec le sujet) l’ouverture automatique du coffre de la voiture. Luxe indispensable prenant le pas sur des musts indispensables à autrui…Mais ces musts, j’ai eu depuis hier l’occasion de voir leur éminence dans le quotidien On ne m’a pas coupé le courant (ce qui déclenche chez moi de véritables catastrophes si l’arrêt dure plus d’une heure ou deux), mais pour changer la canalisation d’eau  de ma rue (laquelle est barrée aux deux extrémités : voyez circulation des riverains et passages des poubelles) on m’a coupé l’eau hier, en dehors des horaires annoncés et gâchant tous les programmes de tenue de maison habituels, avant d’ailleurs de recracher de la boue jaunâtre qu’on ne peut utiliser avant de longues heures de décantation. Avec rebelote ce matin – on prend sa douche, on lave les carrelages, on  fait cuire les légumes, on arrose les plantes comme on peut – agrémenté d’un petit plus : « ils » ont crevé une conduite de gaz (pompiers, police, tout le saint frusquin de protection était là), d’où coupure d’icelui sans préavis à chaque domicile. Omelettes, steaks, escalopes ont dû rester dans les poêles jusqu’à ce soir, malgré les encouragements patelins (On vous remet ça dans une petite demi-heure). De quoi rêver de  feux entre deux pierres pour soutenir de travers une gamelle qui hésite entre tout calciner ou bouder… vieux souvenirs de scoutisme où, me semble-t-il, on savait rudement mieux se débrouiller (mais sans doute aussi était-on moins décrépit)...

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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 12:30

         J’ai toujours été irritée si quelqu’un, qui pendant deux décennies me suivait docilement d’expositions en vernissages sans manquer un seul de mes commentaires,  venait me dire avec émotion après une dernière prestation « On vient de me dire que vous êtes AUSSI écrivain, est-ce que c’est vrai ? » : si on connaît mon nom, on doit savoir   que je barbote dans la littérature et que je ponds régulièrement des romans ou des nouvelles.  Et c’est presque le même genre d’étonnement attristé qui me frappe lorsqu’on découvre soudain que j’ai écrit toute ma vie pour le théâtre. Je sais bien que dans ce pays il est malaisé de se tenir au courant : les 17 représentations de La Grange aux Rencontres à Lyon en 1964 au Théâtre de la Baleine, la diffusion à plusieurs reprises sur France Culture d’Eurydice, Eurydice…dans les dernières années 80, sont déjà événements lointains. Quant aux textes de ces pièces auxquelles s’ajoutent Marsyas ou le Rebelle à la Flûte et Encore toi, Electre !, vous les trouvez publiés… en anglais chez Edwin Mellen, ce dernier titre  en édition bilingue qui, enfin, pérennise un texte de moi en français… Il faut le faire, non ? Je ne peux donc pas jeter la pierre au public français ainsi empêché de connaître mon œuvre dramatique, mais j’ai le cœur un peu  lourd de devoir continuer d’écrire pour le théâtre ou la radio selon une formule que j’ai longtemps privilégiée. Et Sur un Banc du petit Square, Lueurs au Sous-Sol, Opération Croque-monsieur, Les Murmures de l’Eté  (Oh ! Lucchini ou Dussolier en récitants parmi tous ces murmures et chuchotements ! …On peut toujours rêver : il y en a bien à la pub de la télé qui rêvent  d’une banque servant positivement à quelque chose)....

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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 08:30

 

 

         Lorsque j’ai démarré mon blog – il y a sept ans de cela, m’ont informée courtoisement les gens de l’administration d’over-blog en guise de souhaits d’anniversaire – je ne savais pas trop ce que j’allais pouvoir y faire rentrer. L’un de mes amis et confrères m’avait dit qu’il se servait du sien pour annoncer ses signatures, ses projets, les sorties prochaines de ses nouveaux titres… Je n’avais rien à signaler de spécial à ce moment  et de toute façon il me semblait que je devais utiliser ce superbe moyen de communication avec le monde d’une manière régulière, quotidienne peut-être pourquoi pas ? Si l’on recherche le contact avec les autres, qu’au moins ce contact soit aussi vastement établi que possible, pourquoi pas dans la sympathie, la cordialité, l’humour ? Je n’ose pas regarder mes premiers essais – non seulement à cause de leur forme probablement déplorable, mais surtout à cause des maladresses et tâtonnements d’approche, donc d’apostrophe. Il m’a fallu du temps pour imaginer à qui je pouvais faire coucou. Y aurait-il un beau jour jusqu’à vingt personnes pour répondre à mes salutations ? pour paraître intéressées par mes formulations, mes sujets, mes tons ? Le billet d’humeur me semblait une idée à creuser, prestement envoyé à peine rédigé, rédigé à peine l’impression ressentie – émotion, plaisir, légèreté, colère, stupéfaction… Histoire de voir si ces impressions-là peuvent se partager. Et puis peu à peu on se rend compte que c’est une tribune qui vous est offerte – et certes du haut de sa tribune on peut fort bien haranguer des salles totalement vides. Gros risques à courir… qui voudra me suivre, me rester fidèle ? comment puis-je faire partager mes impressions ou mes jugements ? qui ira jusqu’à timidement me faire un ^petit signe, un beau jour où le soleil brillera pour moi de tous ses feux même si la pluie tombe à verse ?... Il y a toute une traversée du désert à affronter, une longue traversée sans balises ni murmure. Et puis, soudain, vous devinez qu’au moins une personne a pris la peine de vous écouter puisqu’elle a même pris la peine de vous faire signe. … Une personne !... Cela suffit pour justifier votre activité, en tout cas cela vous donne un véritable espoir. A ce stade-là vous avez besoin de si peu de chose pour vous sentir tout fier !

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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 08:24

         Ce public de blog, invisible et peut-être absent, mais peut-être aussi attentif en silence, régulièrement présent, se faisant peu à peu une idée de vous, de vos réactions devant l’actualité, de vos émotions et manières de les laisser transparaître   -   de votre style aussi, car certains sont éventuellement écrivains,   et connus, et qualifiés (donc tout ce qu’ils diront de votre prestation jour après jour aura valeur officielle pour vous et vous apportera, si brièvement exprimée qu’elle soit, une justification dans la voie que vous avez choisie) – ce public de blog, donc, impossible à évaluer, à connaître, à contacter autrement que par la parole qui s’envole ou par le texte éphémère, est peu à peu devenu si réel, si proche, que sans pouvoir distinguer des traits ni des sons de voix je le reconnais comme on reconnaît une présence dans la pièce voisine : on sait qu’il y a quelqu’un, inutile d’aller vérifier. Lorsque l’actualité me fournit l’indignation et la révolte, j’ai l’impression, dans mes vitupérations, que je tonne en chaire devant une audience qui, le blog terminé, n’aura qu’une envie, celle de multiplier ma parole urbi et orbi – et pourtant s’il est vrai que s’est accru au fil des ans le nombre de mes auditeurs (je dis bien auditeurs, car c’est surtout ma voix qu’ils entendent) il n’en reste pas moins que bon nombre des visiteurs curieux qui prennent contact avec mes gazouillis n’insistent pas, vont plus loin, n’aiment pas mon ton familier et direct. Mes belins-belines…ce vocabulaire lyonnais de la Mère Cotivet pieusement repris contient une tendresse d’approche qui retient les autres, mais il y a toujours des frileux qui fuient le contact comme des antennes d’escargot qu’on manipule...

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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 08:32

         Un ami très cher, écrivain bien sûr, me rappelle la question de Hölderlin : « A quoi bon des poètes en temps de détresse ? ». Et il donne lui-même la réponse : « Eh bien nous sommes là, ici et maintenant, pour écrire parce qu’il le faut ». Il a raison : au désespoir, à la consternation, à la  crainte, il faut répondre par la culture, puisque c’est de l’inculture, de la haine de la culture, du projet de destruction de la culture, que viennent le mal et la folie meurtrière. En même temps que l’horreur du dernier carnage (et nous aurions pu voir pire encore : l’un des kamikazes  du stade, tandis que l’autre devait faire sauter les tribunes, recherchait – en vain, heureusement – une caméra de télévision pourtant sur place pour se faire exploser en direct, au beau milieu de la retransmission du match…) cherche à prendre tous les visages possibles, nous devons lui opposer non seulement un front uni de courage  et de mépris, mais encore une diversité majeure de comportements non altérés par la peur, et tournés vers ce que nient les fous d’Allah. Oui, chacun doit continuer parce que ne rien changer à ses habitudes est la meilleure protestation individuelle contre ces briseurs de paix civile. Quant aux écrivains, oui, ils doivent continuer à écrire, en faisant entendre si possible dans leur voix l’énergie de la résistance et l’exaltation de la solidarité fraternelle (tout ça fait très pompier, je vous l’accorde, mais il faut bien voir toute la force que ça donne)…

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 09:00

         Vous savez le raffut que les gens de bonne volonté ont fait autour de la ferme des 1.000 vaches – projet, réactions (du monde rural local et du public), occupation des lieux, actions en tout genre. Finalement, ce sont les produits de laiterie Senoble (je les boycotte depuis que je sais leur nom) qui ont eu la force pour eux, grâce à ce qu’on appelle courtoisement « l’entregent », mais avec un bémol : pas plus de 500 vaches dans cette usine mouroir où on pompe les malheureuses bêtes jusqu’à épuisement (peu importe qu’elles meurent rapidement, on a de quoi les remplacer). Un bémol, oui : un arrêté préfectoral interdisait de dépasser 500 têtes de bétail. Or on a découvert que malgré une apparente docilité l’usine comporte  quelque 794 bêtes. D’où rappel du nombre limite de vaches, lourde imposition d’une amende quotidienne (laquelle n’a jamais été payée). Croyez-vous que l’usine va céder ? Que non pas : c’est la préfecture qui cède! Elle cesse de réclamer le paiement de l’amende et elle... accorde  l’entassement de 800 bêtes dans les locaux, donc elle régularise et officialise ce mépris arrogant des décisions d’Etat. Quand donc, mais quand donc  retrouvera-t-on à tous ces niveaux où les procédés mafieux sont devenus monnaie courante un peu de dignité, d’autorité, de simple courage ? La veulerie rampante a contaminé la vie française comme une gangrène : car il y a ceux qui agissent ignoblement, et puis, en face d’eux, ceux qui voudraient voir le droit et la loi s’appliquer et qui  ont tout juste le droit de se taire, puisque c’est des préfectures que viennent les coups de fouet et les coups de jarnac.

 

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