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18 octobre 2021 1 18 /10 /octobre /2021 13:56

PRECAUTION, PRECAUTION...

 

                    J'ai toujours trouvé que le fameux principe de précaution si souvent brandi par nos décideurs-empêcheurs de danser en rond était ridicule et grandement inopérant (je n'ai pas oublié les millions de vaches saines abattues pour leur éviter de devenir folles, ou les milliards de poules supprimées sauvagement  devant la menace de la peste aviaire). Je redoutais en même temps qu'il ne se répandît en dehors des arrêts et ordonnances issus des cerveaux officiels, mais j'aurais bien dû penser aussi que dans le domaine médical il trouverait facilement son application comme principe de base, une fois un filon solidement installé. Chez moi c'est fait! Il a fallu plus de six mois pour faire disparaître un oedème rétinien à l'oeil droit qui gênait ma vision. Hourrah! Victoire! Bravo! On a chanté la victoire sur tous les tons. Puis, sans doute pris de nostalgie en se disant qu'ils ne me verraient plus, les spécialistes ont entamé un programme de contrôles - juste pour voir si ce foutu oedème n'avait pas pris dans l'idée de refaire surface. Contrôles négatifs: tout va bien sur le front de l'oedème. C'est parfait mais...Et s'il s'avisait de revenir? Précaution, précaution : résultat, me voilà de nouveau engagée dans un programme parfaitement calculé en semaines d'intervalle et injections dans le globe oculaire. On n'a même plus rien à m'expliquer : j'en suis au stade de la routine, je prends ça comme si on m'offrait une boule de gomme, je n'ai rien qu'à la boucler, ce que je fais. Vaut mieux caresser le personnel médical dans le sens du poil.

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17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 16:24

 

 

MONDANITES

 

          C'est peut-être parce que je me retrouvais à Chalon, continuelle source d'émotion et de bonheur secret pour moi, mais je me suis sentie comme un poisson dans l'eau au milieu de ces célébrations de la Paulée de Saône-et-Loire, avec Montagny et Mercurey en tête de la manifestation (horreur! j'ignorais qu'elle existait depuis 22 ans...). Centaines d'invités, milliers de gougères sollicitant avec insistance d'accompagner les flûtes, menu raffiné ponctué de petits intermèdes de chants de vignerons ou de sonneries de cors les uns et les autres tirés d'un répertoire inédit, et puis ce culte du vin toujours émouvant, les crus rares des récoltes récentes apportés à dégustation à la table d'honneur.... C'est vrai que c'est recouvrir par ces jouissances égoïstes l'existence du reste du monde, c'est tailler dans la misère de la planète une bulle d'oubli, c'est délibérément (et non sans lourds remords à venir) écarter la pensée de l'autre pour se concentrer sur l'idée de soi. Une fois de temps à autre, et à condition de rester lucide  sur la force de ces amitiés...

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17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 12:17

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17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 12:10

REMAKE D UNE OEUVRE

 

                    C'est bien exceptionnel si un remake peut se défendre aux yeux du premier public, et cela, même si le second réalisateur a usé de toutes les précautions et justifications pour convaincre de son respect de l'oeuvre refaite par ses soins. La proclamation d'une douteuse vénération pour le premier Gatsby ne suffit pas pour réduire l'outrecuidance du second (le Gatsby bling-bling, dit la  critique) tout juste capable de donner à l'ensemble des allures de foire à Neuneu, même si les orgies et les ahurissantes excentricités des milliardaires de Long                                                 Island à l'ère des "roaring Twenties" avaient déjà su se présenter sous une coloration qui avait de la classe. Et quelle idée d'être allé choisir un Di Caprio pour incarner ce héros étrange, presque mutique, toujours sur ses gardes et se méfiant de ceux qu'il traite royalement! Un  prétentieux trop grassouillet, avec des clins d'yeux de  malfrat, sans discrétion ni mystère,  et dont le dévouement qu'il devine suicidaire laisse sans conviction., alors que la marche à la mort de Redford serrait la gorge. Et ce cousin  si sobrement incarné en Sam Waterton ,  naïF  découvreur de  la jet society et de ses passe-droits, désormais transformé en  une sorte d'ahuri, toujours souriant devant n 'importe quel spectacle, n'est-il pas une preuve complémentaire que, malgré quelques fugitives évocations d'un  Fitzgerald en train d'écrire fiévreusement, le réalisateur n'a rien fait de sérieux sur un texte magnifique?

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15 octobre 2021 5 15 /10 /octobre /2021 18:54

UNE BELLE LOGORRHEE

                                 Je viens de terminer un livre de 270 pages consistant en une seule phrase. Imaginez les pages complètement remplies, pas de blanc, pas de pause, pas de paragraphe, mais à la place un luxe de ponctuation pour donner du rythme à tout ça. et faciliter la lecture. Des relatives en cascade qui occupent trois ou quatre lignes, des parenthèses interminables, des incises en veux-tu en voilà, des a-partés de l'auteur (j'espère qu'on va pouvoir me suivre), des admonestations  (va falloir en mettre du vôtre si vous voulez suivre),  des mots étrangers pour faire couleur locale (quand le récit s'égare en Finlande ou au Zimbabwé ) bref le récit -s'il y a vraiment récit - passe de Bar-le-Duc et l'art d'épépiner les groseilles à l'histoire du caoutchouc (bien entendu dans toutes ses variétés et utilisations), d'où son application aux jouets, en particulier les girafes pour bébés et donc  le cri de vengeance du titre '(Mort aux Girafes)  puisque la conclusion (?)  d'ailleurs inattendue propose une mort d'enfant écrasée dans sa poussette par un vingt tonnes alors que la mère agite encore sur le balcon la girafe que le mari a oublié de prendre. J'ai aimé suivre le parcours aberrant (mais parfaitement conforme aux règles de la ponctuation et de la grammaire) d'une logorrhée sans queue ni tête nourrie de jeux de mots et de citations éculées: j'ai reconnu un labeur d'artiste ès vocables et ficelles du langage, cela m'a amusée - y aura-t-il beaucoup de lecteurs pour s'amuser ainsi?

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15 octobre 2021 5 15 /10 /octobre /2021 16:34

ON RENTRE LES PLANTES

 

                    La vie semble s'enfoncer morosement dans l'hiver. A défaut d'exploits sportifs, on inscrit, sur les listes des besognes à faire sans attendre, la manutention des clivias dans l'entrée, sur l'escabelle à trois étages - problème annuellement renouvelé de faire tenir ces gros pots hors normes qui ont, pendant leur cure de belle saison de quelques mois, presque doublé d'envergure avec leurs larges feuilles vernissées qui vont avoir de l'allure jusqu'au printemps Une fois installés, ils valent qu'on se soit donné du mal ; d'ailleurs, pas question de ne pas les choyer puisqu'en juillet ils ont donné tant de grandes hampes écarlates toutes épanouies en même temps - de la rue les promeneurs contemplaient avec étonnement cette montée d'escalier jusqu'à mon perron où chaque marche exposait sa floraison flamboyante. Et il n'y a pas que les clivias à faire hiberner : sur la terrasse où ils ont passé leurs vacances, quatre hibiscus et un camélia en buissons plus hauts que moi profitent du grand air jusqu'au premier frisson - celui d'un deux ou trois degrés au-dessus de zéro annonçant le danger. J'espère toujours qu'à l'intérieur et exposés à une belle lumière ils retrouveront le climat de la Floride, mais je ne suis pas sûre que mon enthousiasme soit partagé.

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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 15:20

TIR A L' ARC

 

          Du bien visé, du pro : trois flèches, trois morts,  le reste des flèches causant des blessures plus ou moins graves. Beau tableau de chasse! Après tout, les Amérindiens n'étaient pas si mal armés que ça, avant de se spécialiser dans la carabine Winchester chaque fois qu'ils le pouvaient. Encore un forcené dont les envies de meurtres se sont brusquement révélées, épanouies et satisfaites sans le moindre délai. Encore un malheureux dont on va épousseter les années d'enfance pour y trouver de la désaffection parentale, voire des sévices de diverses sortes, pourquoi pas de la haine? Les psychologues (à ne pas confondre, surtout pas!   avec les psychiatres dit-on sans jamais nous donner le moyen de discriminer) et leurs semblables vont pulluler, expliquant le coup de blues criminel de plusieurs manières différentes mais toujours aboutissant à une peinture pitoyable, c'est-à-dire qui suscite la pitié, de ce pauvre petit mal aimé. Les démêles des victimes avec leur enfance ou leur entourage n'ont pas à être évoqués, c'est tout juste si on va mentionner si elles laissent de la famille, leur compte à elles  a été réglé, ce n'est pas comme celui du tireur à l'arc, qu'on va chouchouter, prendre en affection, entourer de tendresse pour compenser ce dont il a souffert toute son enfance, pauvre petit!  Ses parents auraient tout de même pu songer à son avenir, au lieu de le laisser se le forger tout seul.

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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 12:45

FAIRE LE POINT

 

          Encore cinq blogs d'une page, mes belins-belines, et nous aurons atteint ce nombre mythique et crucial de 5.000 prestations personnelles depuis quatorze ans. Je compte bien d'ailleurs que, fidèle à sa tradition depuis mes premiers balbutiements sous son égide, mon administration ne va pas manquer de me souhaiter un bon anniversaire : c'est bien le seul moment où elle me manifeste quelque sympathie, et il fut un temps où je la suspectais (-était-ce à tort? le point ne fut jamais éclairci) de me refuser des titres trop explicites dans la provocation parce qu'elle n 'aimait pas trop la teneur de mon texte. C'était si facile de proclamer qu'il ne fallait fâcher ni vexer ni contrarier quiconque! Pas faire de vagues,  quoi : le symbole de toutes les lâchetés. Je sais bien qu'un blog, surtout si des fidèles vous rassurent quant à l'écho de vos dires et applaudissent, voire  renchérissent sur vos allégations, se permet d'exprimer des opinions claires et fermes sans pour autant blesser les défenseurs d'opinions différentes. C'est ce que je crois avoir toujours fait, libre à qui le souhaite de vite bouder un blog peu conforme à ses façons de voir  :  on peut me laisser tomber, personne n'a payé sa place et nul n'a à attendre un remboursement qui compliquerait la rupture....  5.000 blogs tout de même... Ne faut-il pas être entêté pour le tenir à bout de bras... ou pour lui rester plus ou moins fidèle?

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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 12:06

HORAIRES ET REGIMES

 

          Opérationnelle je suis, certes, mais dans la matinée et selon des horaires variables. Ce matin, pour un rendez-vous à 9h15 en ville, il m'a bien fallu voir les choses autrement. C'est bien ma faute, aussi : quand on me propose des heures incongrues, je fais mon fier-à-bras comme si j'étais encore de la première jeunesse et qu'il ne me coûtât point d'accepter un rendez-vous compris dans ce que j'appelle mes aurores et qui, à part le possessif qui se rapporte strictement à moi, n'engage personne dans la même tranche horaire. Par voie de conséquence je suis drôlement alerte, les yeux bien en face des trous, lorsque j'en ai fini avec  l'affaire qui me faisait lever tôt . Je me félicite de tout ce temps dont je vais pouvoir disposer utilement (?) au lieu de traînasser sur mon bol de thé et les lamelles d'emmental dont la diététicienne vient vertueusement d'agrémenter mon régime matinal  (elle vante avec conviction   la béchamelle au gruyère dont elle me verrait bien accompagner tous mes légumes je la laisse dire, elle tient tellement à me procurer des protéines animales dont je suis paraît-il tristement dépourvue). Je n'ose pas lui dire que je mange trois concombres chaque semaine sans béchamelle depuis des années et sans m'en lasser : elle pourrait croire que tous les végétariens sont du même modèle et le modèle que je suis pourrait nuire à la réputation de la confrérie.

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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 12:35

MONDANITES

 

          Je n'aurais jamais pensé que cette honorifique évaluation de Présidente du 1er Salon du Livre de Chalon (un absolu rien, ou si peu davantage, sauf dans le domaine des publications livresques où, là, je veux bien me reconnaître et reconnaître qu'il s'agit de ma tasse de thé) entraînerait le moindre retentissement ou plutôt, dans un registre moins prétentieux, la moindre conséquence hormis un petit ploc! dans l'eau d'une flaque, à peine le temps de faire quelques brefs cercles concentriques puis de s'effacer. Il semble que cette promotion qui certes m'a remplie de joie mais qui m'a complètement surprise (aurais-je même su auprès de qui la solliciter si j'en avais eu le désir?) soit une sorte de laissez-passer pour d'autres invitations, de même qu'une tragédie en cinq actes et en  vers (quelle que fût sa qualité,  la plupart se révélant très médiocres) permettait au XVIIIème l'entrée dans l'âge adulte des écrivains autorisés à présenter une comédie au Théâtre français avec quelque  chance d'être bien accueillie. Me voilà invitée officiellement ès qualités à la table du Maire pour la célébration de la Paulée de Saône-&-Loire - démarcation ouvertement amicale des célébrations de Côte-d'Or - à la date de samedi qui vient... Pourvu que je ne sois pas entraînée à des débordements orgiaques dont - ne les ayant jamais affrontés - j'ignore si je pourrais  y résister victorieusement! 

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